28 Octobre 2015 À 17:42
«Pour la journée du 30 novembre avec les Chefs d'État et de gouvernement, nous avons déjà reçu 80 réponses positives dont le Président des États-Unis, de la Chine, le Premier ministre indien, ainsi que le Président du Brésil et le Premier ministre du Canada», a déclaré à la presse Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français. «Nous avons pris avec François Hollande la décision d'inviter les Chefs d’État le premier jour, et pas à la fin comme cela avait été le cas à Copenhague, car cela avait eu deux conséquences : les négociateurs avaient attendu les Chefs d’État pour négocier et les Chefs d’État n'avaient rien résolu (...) D'où l'idée d'avoir en début de la COP 21 une impulsion des responsables politiques», a expliqué Laurent Fabius. Pour préparer ce grand rendez-vous, qui doit conclure plusieurs années de négociations internationales, une pré-COP aura lieu du 8 au 10 novembre à Paris au niveau ministériel. «Ce sera un moment important», a assuré Fabius».
La Chine et les États-Unis représentent environ 40% des émissions de gaz à effet de serre, responsables du dérèglement climatique. Les engagements des pays pour réduire leurs émissions mettent la planète sur une trajectoire d'environ +3°C par rapport à l'ère pré-industrielle, un niveau synonyme de dérèglements de grande envergure. «C'est déjà mieux que les 4, 5 ou 6°C du scénario catastrophe», a souligné Laurent Fabius, mais «cela nécessite d'être revu à la hausse» pour réussir à contenir le réchauffement en deçà de +2°C, l'objectif de la communauté internationale.