Spécial Elections 2007

Une étape sublimée par les rochers de granite de Tafraout

Après avoir découvert la province de Taroudant et les massifs du Haut Atlas, les concurrents du Rallye Maroc Classic se sont donné rendez-vous dans l'Anti-Atlas et à Tafraout, mercredi. Une quatrième étape qui en aura donné plein la vue aux concurrents avec des palmeraies, des routes vertigineuses et des rochers de granite comme toile de fond. Le classement général est à présent dominé par les Espagnols Cerezo sur Jaguar XK 140.

Les frères Cerezo, leaders du classement général, au volant d'une Jaguar datant de 1954. Ph. Cyril de Plater

19 Mars 2015 À 17:34

Une journée soft pour les participants du Rallye Maroc Classic 2015, à la veille de l’étape marathon qui s’étend sur quelques 500 km. Avec 290 km à parcourir d’Agadir à Tafraout, les Gentlemen Drivers ont pu découvrir l’Anti-Atlas et ses sommets culminant à près de 2.500 m, ses oueds bordés de palmeraies et d’arganiers et ses villages berbères. Avant d’entamer la première spéciale, le convoi de voitures de collection a dû effectuer une liaison de 78 km, passant par Ait Melloul et Aït Baha notamment. La première épreuve de régularité routière de la quatrième étape - et la onzième de ce Rallye Maroc Classic 2015 - s’étalait ensuite sur 11,4 km à partir du village «Al Aâdlane» avec une moyenne de 51 km/h exigée. La seconde ERR intervenait à peine 3 km plus tard, cette fois-ci avec une moyenne de 53 km/h sur un parcours de 10 km à Ida Ougnidif. Après avoir longuement apprécié les magnifiques rochers de granite rose de Tafraout, les participants sont repartis pour une boucle de 130 km autour de la ville, incluant les deux dernières spéciales de la journée : à Ait Mansour (12 km et une moyenne requise de 54 km) et Idaousemlal (la plus longue et la plus rapide avec 16 km et 61 km/h de moyenne).

Les concurrents pouvaient ensuite récupérer dans un Bivouac planté au beau milieu des Rochers peints, à une dizaine de kilomètres de Tafraout. Les quatre épreuves de régularité de la journée ont désigné de nouveaux leaders du classement général, les frères espagnols Cerezo (Jaguar XK 140 DHC, 1954).

Les anciens patrons du classement,Damien et Émilie Courtens (Porsche 911 2.7) rétrogradent en troisième position, derrière Carlos Guistelink et Lieven David sur Merced Benz Coupé 3.5 (1969). Tenants du titre et troisième durant l'épreuve du mardi, Mohamed Touhlali et Olivier Verger chutent, quant à eux, à la huitième position. 

Jeudi, le Rallye Maroc Classic disputera son étape la plus longue, reliant  Tafraout à Ouarzazate avec des passages à Foum Zguid et Tazenakht. 


Questions à Hassan Farissi, seul Marocain du staff mécanique du Rallye.

«Je fais ce Rallye depuis mes 15 ans»

Vous abattez un travail colossal chaque nuit après l’arrivée des concurrents. Quelles sont les pannes les plus fréquentes que vous traitez ?La plupart des voitures rentrent avec des dysfonctionnements au niveau du train avant et des freins. Le problème est que certains véhicules ne sont pas très bien entretenus avant le Rallye. Pendant la compétition, les réparations peuvent s’avérer très compliquées surtout s’il y a des pièces à changer. C’est justement ce qui s’est passé pour la Cobra Shelby 289 dont le disque d’embrayage a lâché. Parfois, les pannes sont si nombreuses et si difficiles à réparer que l’on se voit obligés de passer des nuits blanches, les réglages à opérer étant complètement différents de ceux des nouveaux véhicules. Le lendemain matin, on reprend la route malgré le manque de sommeil, car on est parfois appelé à intervenir pendant les étapes du Rallye.

Ne faites-vous que le Rallye Maroc Classic où avez-vous des engagements dans d’autres rallyes similaires ?Il y a trois rallyes qui font appel à mes services actuellement : Le Classic, que j’accompagne depuis que j’avais 15 ans, le Rallye Historique et le Rallye Story, dont la première édition a eu lieu en octobre 2014. Les organisateurs ne peuvent pas se contenter de mécaniciens étrangers dans leur staff, car ils ont besoin d’un Marocain qui puisse fournir les pièces de rechange dans n’importe quel endroit du pays et aussi communiquer facilement avec les populations locales. La réputation et l’expérience que j’ai acquises au Maroc Classic m’ont donc offert plusieurs opportunités, et Dieu merci, je n’ai jamais failli à mes engagements.

Comment avez-vous pu convaincre les organisateurs de vous embaucher à l’âge de 15 ans ?À vrai dire, j’ai été initié par Omar Bekkari (qui participe à la 22e édition), grand collectionneur qui m’a inculqué les rudiments du métier et qui m’a très tôt poussé à connaître les moindres détails des voitures classiques. Mes débuts étaient sur une Mercedes Benz 300 SL, une voiture d’une grande valeur et très appréciée dans la sphère des collectionneurs. M. Bekkari m’a proposé aux organisateurs du Classic qui ont été convaincus et satisfaits de mon travail et l’aventure a continué durant 15 ans jusqu'à aujourd'hui. 

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