18 Mars 2015 À 17:26
C’est officiel. Le nouvel hôpital privé S.A. Sheikh Khalifa Ben Zayed An Nahyan à Casablanca accueillera ses premiers patients à partir de ce lundi 23 mars. Une ouverture qui ne concernera que quelques spécialités et les consultations externes, en attendant l'ouverture définitive de tous les départements le 1er juin 2015. Nécessitant un investissement d’environ 1,2 milliard de dirhams, le projet médical de l’hôpital «a pris en compte les besoins en soins tertiaires et de référence des populations, notamment d’Afrique du Nord de l’Ouest. Il a anticipé les évolutions de la morbidité générale et développé une vision prospective en matière de pratiques de soins», a déclaré Charif Chefchaouni Al Mountassir, directeur général de l’hôpital, lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 18 mars au sein de l’hôpital. La capacité de l’établissement est de 205 lits, dont 62 pour une hospitalisation ambulatoire. Il y a un plateau technique répondant aux besoins technologiques de toutes les spécialités avec un secteur ambulatoire dimensionné pour une capacité théorique de 400 lits d’hospitalisation.
Des services d’hospitalisation à domicile seront proposés à terme aux patients nécessitant une hospitalisation de longue durée pour des soins chroniques. Dans un à deux ans, l’hôpital devra compter 740 employés, dont 130 médecins. Pour une réception rapide des patients, une flotte de 4 ambulances (6 à fin mai) a été déployée par l’hôpital. Même s’il ne dispose pas d’hélicoptère, un héliport a été prévu par la Fondation S.A. Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyane Maroc qui est derrière ce projet.Pour rappel, la Fondation a déjà ouvert un hôpital à Rabat il y a 25 ans. «Il y aura des similarités entre les 2 hôpitaux, toutefois, celui de Casablanca abritera des infrastructures de dernière technologie et une conception hospitalière plus récente que celle de Rabat», souligne M. Chefchaouni. Les pôles d’excellence, quant à eux, ont été déterminés à partir des enjeux épidémiologiques d’aujourd’hui et de demain. Axés sur les principales charges de morbidité et sur les pathologies chroniques les plus fréquentes, ces pôles sont les plus importants départements de l’hôpital autour desquels s’articulent toutes les activités de diagnostic et de soins, formant ainsi quatre clusters d’activités complémentaires et synergiques.
Ces pôles sont le cancer, les pathologies cardio-vasculaires, les grossesses à risque et compliquées et la traumatologie routière et du sport. Côté tarifs, ils seront alignés sur le secteur libéral. «Nous avons choisi de nous aligner sur le secteur privé au lieu d’augmenter les prix, ceci alors que la qualité est nettement meilleure que celle qui est proposée actuellement dans le marché. Le prix d’une consultation démarre à 300 DH par exemple. Nous avons signé des conventions avec les assurances, pour l’Assurance maladie obligatoire (AMO) aussi, mais également le Ramed», poursuit le directeur de l’hôpital. En effet, ceux qui détiennent la carte Ramed peuvent bénéficier des services de l’hôpital, sauf dans certains cas exceptionnels. Les clients peuvent prendre rendez-vous par téléphone, sur le site internet de l’hôpital ou sur place. Ils pourront aussi payer leurs factures par carte bancaire, pour la provision, il suffira de prendre une empreinte de la carte bancaire. Des négociations avec le Centre monétique interbancaire (CMI) sont en cours pour mettre en place ce système.