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Le PIB a chuté de 17,6% au premier trimestre 2015

L’Ukraine tente tant bien que mal de redresser son économie. Pourtant, la situation continue de s’aggraver. Son PIB a chuté de 6,5% sur un trimestre. Et sa monnaie a été divisée par trois. Sa dette publique, de son côté, explose pour se situer à 94% du PIB.

La dette publique de l’Ukraine devrait atteindre 94% du PIB en 2015 contre 40,6% en 2013.

15 Mai 2015 À 18:19

Le produit intérieur brut (PIB) de l’Ukraine continue sur son trend baissier. Il a dégringolé de 17,6% au premier trimestre sur un an en Ukraine. «Par rapport au trimestre précédent, le PIB a chuté de 6,5%, selon le communiqué du ministère», rapporte l’Agence France presse (AFP). Et les choses ne sont pas près de s’arranger. Bien au contraire. Le PIB de l’Ukraine devrait enregistrer une chute de 7,5% en 2015, selon des prévisions de la Banque mondiale du mois d’avril. Une dépréciation supérieure à celle de l’année dernière (-6,8%). La guerre, qui dure depuis plus d’un an dans l’Est industriel du pays, y est pour beaucoup.

Autre organisme international qui ne voit pas la crise dans ce pays dissipée de sitôt : la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Cette dernière table «sur une aggravation de la crise en Ukraine, avec une chute de 7,5% du PIB cette année. Elle espère un retour à la croissance l'an prochain avec +3%», rappelle l’AFP. Seule condition, le plan de sauvetage financier occidental, actuellement objet de difficiles négociations avec les créanciers privés de Kiev, doit être maintenu. Rappelons que l’Ukraine bénéficie de plans d'assistance menés essentiellement par le Fonds monétaire international (FMI). Dernière aide perçue en date, cinq milliards de dollars reçus en mars. Il s’agit de la première tranche d'un programme d'aide s'élevant à 17,5 milliards de dollars étalés sur quatre ans.

L’Ukraine mène des négociations difficiles pour restructurer sa dette publique. Celle-ci devrait atteindre 94% du PIB en 2015 contre 40,6% en 2013, selon les estimations du FMI. «Ce bond s'explique par la dévaluation de la monnaie nationale, la hryvnia, dont la valeur a été divisée par trois en un peu plus d'un an, provoquant aussi une accélération de l'inflation. Celle-ci a atteint en avril 60,9% sur un an», indique l’AFP. La restructuration de la dette est une condition clé pour l'obtention d'une deuxième tranche du prêt du FMI s'élevant à 1,7 milliard de dollars. Une décision du Fonds sur l'octroi ou non de cette deuxième tranche est attendue en juin prochain..

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