25 Avril 2016 À 08:35
«Si je ne m'étais pas dopé, je n'aurais jamais gagné. Je ne regrette rien. J'ai menti, j'ai trahi, j'ai fait ce que je devais faire pour gagner», écrit Di Luca dans ce livre intitulé «Bêtes de victoire» et dont le quotidien sportif 'Gazzetta dello Sport' publie des extraits dimanche.
Vainqueur du Tour d'Italie en 2007, de Liège-Bastogne-Liège la même année ou du Tour de Lombardie en 2001, Di Luca avait été contrôlé positif à l'EPO Cera en 2009 et suspendu deux ans.
En 2013, un nouveau contrôle positif à l'EPO lui avait valu une suspension à vie.
«Dans le cyclisme, tout le monde connaît la vérité, mais cette vérité n'est pas acceptable. Quand les directeurs sportifs disent 'Je ne sais rien', ils mentent», écrit Di Luca dans sa biographie.
«La prise de substances illégales amène le mensonge. On ment à sa famille, à sa femme, aux journalistes, aux masseurs, aux mécaniciens, même aux autres coureurs», ajoute-t-il.
«Tous les coureurs savent que tout le monde se dope, et pourtant personne ne parle et il y en a même qui assurent marcher ‘au pain et à l'eau’. Mentir devient aussi naturel que de respirer», assure-t-il.
L'Italien, aujourd'hui âgé de 40 ans, explique également avoir commencé à prendre des produits en 1997, alors qu'il était encore amateur, puis à se «doper sérieusement» en 2001, lors de sa troisième année professionnelle.