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«Le manque de clarté» sur la cession de Morpho inquiète

Selon un communiqué, le CEE du groupe aéronautique «déplore une fois de plus le manque de loyauté et de clarté de la direction générale à l'égard de ce comité concernant la vente de Morpho, société du groupe Safran de plus de 8.000 salariés. bPh. AF

24 Juin 2016 À 17:00

Le «manque de clarté» autour de la mise en vente éventuelle de Morpho inquiète le Comité d’entreprise européen (CEE) de Safran.

Le CEE du groupe aéronautique «déplore une fois de plus le manque de loyauté et de clarté de la direction générale à l'égard de ce comité concernant la vente de Morpho, société du groupe Safran de plus de 8.000 salariés», indique-t-il dans un communiqué adressé jeudi à l'AFP. Réuni à Bordeaux mardi dernier, le CEE indique que «l'inquiétude grandit parmi les salariés européens concernés du groupe (alors que) la direction Safran n'a toujours pas réuni et informé les instances représentatives du personnel tant nationales qu'européennes sur le sujet malgré leurs incessantes sollicitations.» «La direction tente de masquer ainsi les conséquences inévitables sur l'emploi européen d'une telle cession d'activité», poursuit le CEE qui réunit des représentants des syndicats belge, français, britannique et allemand. Face à cette situation, le CEE indique qu'il «prendra toutes ses responsabilités et utilisera tous les moyens nécessaires, afin de faire la clarté sur ce dossier et pour que l'instance européenne soit respectée, informée et consultée». Rappelons que Safran, dont le cœur de métier est l'aéronautique et la défense, a annoncé en mars dernier lancer une revue des options possibles pour assurer le développement de ses activités d'identité et de sécurité.

Le directeur général du groupe, Philippe Petitcolin a indiqué tabler sur une décision concernant la cession éventuelle de Morpho d'ici à la fin de l'année. À ce jour, plusieurs candidats à une éventuelle reprise se sont manifestés, alors que la date limite du dépôt des offres était fixée à vendredi dernier, précise l’agence de presse française. Parmi ceux qui se sont dits publiquement intéressés figurent Gemalto, le spécialiste français de la sécurité numérique, et le fonds américain Advent, propriété d'Oberthur Technologies, qui ambitionne de créer un «leader mondial» basé en France, selon le président d'Advent France Cédric Chateau. 

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