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à Ramadi, les mines et les snipers ralentissent la progression de l'armée

Les forces irakiennes ont évacué 635 civils de Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar où elles poursuivaient leurs opérations de nettoyage, deux semaines après avoir chassé les groupes armés de Daech de la ville.

Les forces d'élite du contre-terrorisme et la police ont évacué 635 civiles de Ramadi qui étaient pris au piège dans des secteurs où les combattants de Daech se trouvaient. Ph. AFP

11 Janvier 2016 À 17:59

Les djihadistes du groupe qui se fait appeler l'État islamique (EI) ont laissé des rues et des bâtiments de Ramadi truffés de mines et d'engins explosifs, ce qui freine les efforts pour reconstruire et remettre en état cette ville de l'Ouest irakien, deux semaines après la victoire proclamée par les forces irakiennes. L'armée a repris la ville fin décembre après des mois de combats contre l'organisation terroriste de l'EI qui l'occupait depuis mai, mais l'ensemble de la cité n'est toutefois pas encore «sécurisé». «Les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) et la police d'Al-Anbar ont évacué 635 civils», a indiqué le général Sami Kadhem Al-Aridhi, un commandant du CTS à Ramadi. Selon lui, ces civils étaient pris au piège dans des secteurs où les combattants de Daech se trouvaient encore, comme Sichariyah et Sufiya, dans la banlieue est de la ville. Ils ont été évacués vers un camp à Habbaniyah, à l'est de Ramadi, où ils ont rejoint des centaines de familles déplacées par les combats.

La reconquête de Ramadi, chef-lieu de la province d'Anbar, a été présentée comme le premier grand succès de l'armée irakienne depuis sa déroute face à l'offensive éclair de l'EI à la mi-2014, lors de laquelle Mossoul, grande ville du Nord, est passée sous le contrôle des djihadistes. Les hommes armés de l'EI ont été repoussés en décembre vers les faubourgs est de Ramadi, mais la quasi-totalité de la ville demeure interdite à ses quelque 500.000 habitants, dont la majeure partie avait fui avant l'offensive de l'armée régulière. «La plupart des quartiers sont désormais sous le contrôle des forces de sécurité», déclarait samedi le gouverneur de la province d'Anbar, Sohaïb al Raoui, dans un complexe administratif provisoire installé dans le sud-est de la ville. Des tireurs embusqués ralentissent la progression des militaires irakiens dans les secteurs toujours sous le contrôle de l'EI. L'armée irakienne les élimine en menant des raids aériens dévastateurs, plus de 55 au cours des 15 derniers jours, selon la coalition internationale. Le Programme des Nations unies pour le développement attend le feu vert de Bagdad pour entrer dans la ville et lancer les travaux de reconstruction. Après Ramadi, le plus grand défi qui attend le pouvoir irakien sera la reconquête de Mossoul, à 400 km au nord de Bagdad. Trois mille deux cents combattants de l'EI y sont stationnés, soit plus de trois fois les effectifs des djihadistes à Ramadi avant l'offensive militaire, selon la coalition. 

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