02 Mai 2016 À 16:31
Placés face au vent, les filets «attrape-brouillard» de polypropylène de quelques mètres carrés, accrochés entre deux poteaux, attendent le brouillard, dont les gouttes d'eau resteront coincées dans les mailles avant de glisser lentement jusqu'à des récipients. Une technique simple et efficace : un mètre carré de filet peut récupérer en une seule journée jusqu'à 14 litres d'eau, explique à l'AFP Camilo del Rio, chercheur de l'Institut de géographie de l'Université catholique de Santiago au Chili. La moyenne tourne autour de 7 litres d'eau quotidiens.
Celle-ci, brevetée au Chili, a depuis été exportée au Pérou, au Guatemala, en République dominicaine, au Népal, au Maroc, en Namibie ou encore aux îles Canaries (Espagne). À Alto Patache, deux «attrape-brouillard» couvrent parfaitement l'alimentation en eau de la station de recherche scientifique, composée de six dômes blancs qui abritent des chambres, une cuisine et une salle de bains. L'eau recueillie s'écoule ensuite normalement du robinet. Seul inconvénient des «attrape-brouillard», l'inconstance. Dans le cas chilien, la collecte d'eau varie selon les années et les saisons, diminuant par exemple en automne et en été. La clé est donc de bien stocker le précieux liquide, souligne Pablo Osses, chef de projet de l'Institut de recherche de l'Université catholique. Il faut aussi rendre la technologie plus prévisible, pour que les habitants sachent à quelles quantités s'attendre.