07 Mars 2016 À 18:24
Il devait être 5h, hier lundi, quand les forces de l’ordre, accompagnées de pelleteuses, ont débarqué à l’orphelinat de Aïn Chock à Casablanca. La centaine de pensionnaires qui occupe toujours les lieux, a été évacuée et s’est postée à l’entrée de l’établissement, refusant d’en être délogée et rejetant l’idée de sa démolition. Pourtant, un jugement a été prononcé récemment concernant ce dernier recours. Jugement basé sur une expertise du laboratoire LPEE établissant que les bâtiments de l’orphelinat menacent ruine et constituent un danger pour leurs occupants. De même, la majorité de ces derniers auraient dépassé l’âge légal fixé à 18 ans.
Selon des sources proches du dossier, des tractations étaient en cours depuis longtemps, menées par une commission mixte constituée à cet effet, afin de trouver une solution aux derniers résidants de l’orphelinat avec comme optique leur réinsertion socioprofessionnelle. Parmi les solutions proposées par les autorités figure l’hébergement des pensionnaires, à titre provisoire, au Centre social de Tit Méllil. Aux dernières nouvelles, ces derniers auraient refusé l’offre. Toujours est-il qu’hier, lundi, en milieu d’après-midi, les pelleteuses n’avaient pas encore entamé le travail de démolition, exception faite du mur d’enceinte qui a été détruit en partie en matinée.