16 Mars 2016 À 18:07
Cette rencontre, organisée à l’initiative de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM) et de l’Institut français de recherche pour le développement (IRD), a réuni des chercheurs issus des deux tutelles françaises de l’UMMISCO et des cinq autres tutelles partenaires en Afrique et en Asie, dont l’UCAM représentée par le laboratoire de mathématiques et dynamique des populations.
Des chercheurs de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) et d’autres institutions marocaines y ont également pris part, dans la mesure où le programme a comporté nombre d’activités scientifiques en relation avec la 22e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), prévue en novembre prochain à Marrakech. Pour le directeur de l’UMMISCO, Jean-Daniel Zucker, qui a mis en valeur l’excellence des modélisateurs marocains dans le domaine des sciences mathématiques, les applications thématiques des recherches en modélisation menées dans ce «laboratoire commun» s’inscrivent dans les grandes priorités scientifiques de l’IRD. Dans le même ordre d’idées, le co-directeur de l’UMMISCO et doyen de la Faculté des sciences Semlalia, Hassan Hbid, a fait observer que le Maroc a mis à profit son appartenance à ce «laboratoire commun» pour bénéficier du «savoir-faire de nos amis du Nord et s’ouvrir davantage sur les pays partenaires du Sud que sont le Sénégal, le Cameroun et le Vietnam». «L’équipe marocaine de l’Unité mixte internationale s’est penchée, en plus du développement des techniques mathématiques et informatiques, sur d’autres applications intéressant le Maroc et relatives aux secteurs, entre autres, de la santé et de la pêche maritime», a-t-il confié au journal «Le Matin», faisant savoir que l’implication de l’UCAM dans ce projet scientifique d’envergure lui a aussi permis de mettre en place un programme doctoral international financé par l’Université parisienne Pierre et Marie Curie.
L’Unité mixte internationale est une véritable unité de recherche qui dispose du gratin des professionnels des mathématiques appliquées et de la modélisation informatique, a déclaré, à son tour, le premier directeur de l’UMMISCO et membre de l’Académie française des sciences, Pierre Auger. À ses yeux, l’apport scientifique est «une originalité dans cette unité qui compte des chercheurs capables de développer de nouvelles méthodes de modélisation».