Fête du Trône 2006

El Khattat Yanja : «Les jeunes séquestrés dans les camps de Tindouf sont des victimes faciles à enrôler par les organisations terroristes»

Dans un entretien accordé au journal «La Nueva Espana» (la nouvelle Espagne), daté d’hier, le président de la région Dakhla-Oued Ed Dahab, El Khattat Yanja, a souligné que les jeunes séquestrés vivaient dans des conditions difficiles à cause du chômage et de l’absence de toute perspective d'une vie meilleure, ce qui fait d’eux des proies faciles pour les organisations terroristes.

El Khattat Yanja.

29 Mars 2016 À 18:35

Dans l'entretien accordé au journal «La Nueva Espana» (la nouvelle Espagne), le président de la région Dakhla-Oued Ed Dahab, El Khattat Yanja, a affirmé que, depuis 2007, Rabat avait proposé une solution pour mettre un terme au différend autour du Sahara, basée sur l’octroi aux provinces du Sud d’une autonomie élargie sous la souveraineté marocaine. M. Yanja a souligné que le Maroc n’accepterait pas la séparation des provinces du Sud du pays, «car nous souhaitons voir une grande nation et non pas des dictatures comme celle du Polisario qui encourage l’extrémisme», a-t-il dit.

Il a expliqué que de nombreux jeunes parmi les séquestrés des camps de Tindouf, qui endurent le chômage et qui ont perdu espoir dans une meilleure vie, étaient les proies faciles des organisations terroristes. D’ailleurs, il a assuré que de nombreux jeunes parmi eux avaient été embrigadés par l’Organisation de l’État islamique pour participer aux actes terroristes au Mali. Il a affirmé à ce propos  : «Ce que j’espère c’est que mes frères séquestrés reviennent à la mère patrie», en précisant qu’ils ne le peuvent pas, étant donné qu'ils sont séquestrés par l’Algérie.

En ce qui concerne les récentes déclarations du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, au sujet de la question du Sahara, le président de la région Dakhla-Oued Ed Dahab a indiqué : «Ban Ki Moon ne sait pas de quoi il parle. Il était partial lors de sa visite aux camps des séquestrés». Et de s’exclamer : «Comment peut-il qualifier d’«occupation», la présence du Maroc dans les provinces du Sud ?». M. Yanja a estimé que le Secrétaire général de l’ONU a fait montre d’un manque flagrant de tact diplomatique. Son manque de neutralité a contraint le Maroc à demander le départ de nombreux membres de la Minurso. Pour M. El Khattat, le Maroc reste une première destination touristique stable dans la région du Maghreb, à la faveur d’une stratégie pro-active en matière de lutte contre le terrorisme. «Nous avons également une monarchie visionnaire qui a su neutraliser l’extrémisme qui tue des gens au nom de la religion.

Les citoyens dans les provinces du Sud lui sont reconnaissants et d'ailleurs ils ont démontré leur attachement à Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de sa dernière visite aux provinces du Sud à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte», a-t-il souligné. Par ailleurs, El Khattat Yanja a expliqué qu’il avait rejoint le front du Polisario à l’âge de 14 ans. Après 15 ans dans ses rangs, il s’était rendu compte que ce conflit n'est qu'une perte de temps. Il dit aussi avoir réalisé que le Maroc a beaucoup changé et que c’est un régime démocratique qui a connu une grande évolution et qui assure l’intégration dans la société marocaine des personnes qui rallient la patrie. Il a souligné que quand il était dans les rangs du Polisario, il avait réalisé que l’Algérie détient en otage les Sahraouis dans le but de faire durer ce conflit avec le Maroc. Il a précisé qu’il a regagné la mère patrie en 1991 après que Feu S.M. le Roi Hassan II avait lancé, en 1989, l’appel adressé aux Sahraouis : «La patrie est clémente et miséricordieuse». Il a souligné qu’il avait choisi de rentrer au Maroc pour dénoncer les répressions et les exactions commises dans les camps qui étaient sous l’emprise d’un régime communiste archaïque. 

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