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Finalisation de la deuxième mouture du projet de Constitution

Le comité de travail issu de l'Assemblée constituante libyenne a achevé l'élaboration de la deuxième mouture du projet de Constitution, a annoncé, vendredi à Tunis, le président de l'Assemblée, Ali Tarhouni.

Le Premier ministre libyen désigné, Fayez Serraj

14 Février 2016 À 15:22

«J'appelle donc les membres de l'Assemblée à assumer leurs responsabilités historiques pour s'atteler au parachèvement de leur mission» visant à doter le pays d'une nouvelle loi fondamentale, a dit M. Tarhouni, au cours d'une conférence de presse consacrée à la présentation des étapes franchies par le comité de travail. L'Assemblée constituante, entrée en fonction en avril 2014 après des élections, boycottées notamment par les Amazighs et les Touaregs, s'est vue accorder un délai de 18 mois pour adopter une Loi fondamentale, la date-butoir étant fixée pour le 25 mars prochain.

«Le compromis politique est devenu extrêmement difficile en Libye», a déploré l'ancien Premier ministre, assurant néanmoins que «la majorité (des membres) est déterminée à réaliser le chantier constitutionnel». M. Tarhouni a, par ailleurs, insisté sur la réconciliation entre les parties rivales libyennes, parce que l'organisation d'un référendum sur la Constitution requiert la formation d'un gouvernement d'union nationale. La Constitution, appelée à être «inclusive», devra représenter «le point de départ d'un retour à la stabilité et de l'édification de l'État», a souhaité le président de l'Assemblée, qui a reconnu l'échec à intégrer les différentes composantes de la société libyenne à ce projet. L'Assemblée constituante, qui siège à Al-Beïda (à 1.200 km de Tripoli), est en principe composée de 60 membres représentant à égalité les différentes régions et minorités du pays. Dans les jours à venir, le Premier ministre libyen désigné, Fayez Serraj, devra communiquer aux deux Parlements rivaux (Tobrouk et Tripoli) la nouvelle composition de son cabinet, dont l'approbation devra baliser le terrain à la formation d'un gouvernement d'union, en vertu de l'accord de Skhirate. Outre le chaos enclenché par la rébellion contre l'ancien régime, il y a cinq ans, la Libye est en proie, depuis l'été 2014, à une profonde crise institutionnelle mettant aux prises l'Assemblée des représentants, reconnue par la communauté internationale, et le Congrès national général, dont le mandat est arrivé à expiration.                    

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