14 Décembre 2016 À 17:47
Le grand acteur égyptien Ahmed Rateb est décédé mercredi matin des suites d’une crise cardiaque, à l’âge de 67 ans, rapportent les médias locaux. Ahmed Rateb a été l’un des plus grands acteurs égyptiens à jouer des comédies virulentes.
Malgré un diplôme d’ingénieur, Ahmed Rateb décide qu’il sera acteur, et rejoint le High Institute for Theater Arts. L’acteur a entamé sa carrière artistique en 1968 par le théâtre où il se fait remarquer dans «Keep your Daughters Safe» avant de se tourner vers la télévision et le cinéma. Le public l’a connu à travers plusieurs films et pièces de théâtre dans lesquels il interprétait aussi bien des rôles comiques que dramatiques. Il est apparu, souvent sous les traits du méchant, dans plus de 70 films, dont 13 tournés avec Adel Imam, un de ses meilleurs amis. Leur dernier film, «The Embassy in the building» est sorti en 2005 et leur duo jouit d'une énorme popularité. Il a également joué dans «Le Terroriste», «L'amour au pied des pyramides» et «Le 7e sens» de Ahmed Mekki, sorti en 2005.
Ahmed Rateb joue le personnage de Fanous, le domestique de Zaki El Dessouki : «J'ai longuement discuté avec Marwan de mon apparence, puisque Fanous a une jambe de bois. Nous avons décidé de créer une structure de bois creuse pour que j'y glisse ma jambe. Ainsi, je n'avais pas besoin de fléchir le genou, et c'était invisible pour les plans de dos.» Mais c'est surtout la véritable dimension du film qui l'a impressionné : «Ce film nous ramène à l'époque des premiers grands films égyptiens, comme “The Nightingales' prayer” de Henry Barakat (1959), lorsqu'il y avait d'immenses écrivains et scénaristes comme Ihsan Abdel Kodouss, Naguib Mahfouz et Yousef El Sebei. J'avais réellement peur, avant le début du tournage : c'est la première fois que je me sens investi d'une telle responsabilité. Ce film est un ovni dans le paysage du cinéma égyptien. C'est une véritable œuvre d'art, du vrai cinéma. Il n'y a pas “une” star, mais des acteurs : de vrais acteurs collant à la peau de leur personnage.» Ahmed Rateb s’est surtout fait connaitre grâce à des feuilletons comme «Bwébét Al Halawin» (1992), «Sékkét Al Hilali» (2006), «Ragel we set State» (2009). Le décès de Ahmed Rateb intervient quelques jours après le départ d’une autre sommité du cinéma égyptien, Mahmoud Abdel Aziz.