25 Avril 2016 À 17:34
Mini big-bang agricole attendu dans la région de Boujdour, dans le sud du Royaume. Le département de l’Agriculture compte mener, en effet, une étude pour l’élaboration d’un programme d’aménagement hydro-agricole portant sur plus de 1.000 hectares. L’Agriculture prévoit un budget de 3,3 millions de dirhams pour la réalisation de cette étude qui concerne le périmètre Jrifia dans la province de Boujdour. Ce dernier s’étend sur une grande superficie qui dépasse les 5.000 ha sous forme de dépression naturelle, appelée localement «Grarats», creusée dans le plateau. Il est constitué d’une cuvette plus ou moins à l’abri des vents où pousse une végétation naturelle favorisée par la présence d’un sol moins hostile que celui situé en hauteur. L’étude en projet examinera donc la possibilité d’un aménagement hydro-agricole d’une superficie de 1.000 ha ou plus. L’objectif étant de développer les filières maraîchères et laitières. L’aménagement hydro-agricole de cette zone permettra ainsi de valoriser les eaux d’irrigation et partant améliorer le revenu des agriculteurs. Résultats attendus : la création d’une valeur ajoutée agricole de pas moins de 115 millions de dirhams et l’augmentation de la production agricole : 1.750 tonnes de lait, 600 tonnes de viandes rouges et 50.000 tonnes de maraichage. Le projet devrait générer par ailleurs plus de 765 nouveaux emplois permanents.
Concrètement, l’aménagement prévu consistera en la construction des bassins de refroidissement de l’eau avec une station de filtration et de dessalement, en plus de l’aménagement d’un réseau d’assainissement et de pistes et l’équipement interne des parcelles en goutte à goutte. Il s’agit aussi de construire une grande clôture autour du périmètre afin de réduire l’effet du vent et atténuer l’ensablement. Et ce n’est pas tout. Le projet comprend la mise en place d’une exploitation modèle des vaches et une unité de valorisation de lait. Sans oublier la mise en place d’une unité d’une unité de traite (vaches laitières) et un centre d’insémination artificielle.
Pour la filière maraîchère, le projet devrait connaître l’installation de serres notamment pour les cultures de la tomate et le melon et la mise en place d’une station de conditionnement. Selon l’Agriculture, le marché objet de l’appel d’offres portera entre autres sur l’étude de préfaisabilité, l’avant-projet sommaire, l’avant-projet détaillé et le projet d’exécution. L’étude de préfaisabilité aura pour objectif la description de l’ensemble des opérations relatives à la prospection et l’identification des projets. Elle commencera par l’identification de zones opportunes aux projets de développement des filières potentielles, et ce, sur la base des besoins clairement définis par les bénéficiaires. L’avant-projet sommaire, quant à lui, comprendra des investigations sur le terrain basées sur une typologie des exploitations agricoles existantes.Objectif, disposer d’une situation aussi précise que possible de la zone à étudier.
Cette phase de l’étude se fera sur la base d’enquêtes, d’observations et d’investigations sur le terrain, ainsi que sur la base de dépouillements des données existantes au niveau des différents services du maître d’ouvrage. Selon l’Agriculture, il s’agit de recueillir et analyser les données de la zone d’étude pour dégager les potentialités et les contraintes au développement agricole. Dans la phase avant-projet détaillé, le prestataire potentiel devra déterminera le schéma global et optimal d’alimentation, de servitude et d’équipement de l’ensemble du périmètre et arrêtera, sur la base d’études techniques approfondies les différentes composantes du projet avec une évaluation précise et détaillée des métrés correspondants, l’ordonnancement et le phasage des travaux des différentes composantes dans le temps et dans l’espace. Il devra également déterminer le coût des investissements à préconiser pour les différentes composantes du projet en termes d’irrigation et d’aménagement annexes et les modalités de maîtrise d’œuvre et d’assistance technique des travaux ainsi que le niveau de participation des différents partenaires à la réalisation du projet.