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L'exercice complexe de la transmission

Gouvernance, transparence, transmission, recrutement, conflits d’intérêts… autant de problématiques auxquelles ont répondu les invités de la conférence-débat organisée jeudi dernier par l’Association marocaine de conseil en recrutement (AMCR) sur le thème «Entreprises familiales et management externe».

«Il faut opter pour des stratégies de croissance qui génèrent de la valeur et des profits».

24 Avril 2016 À 12:41

Assurer la croissance et la longévité, garantir la succession, éviter les querelles et les conflits d’intérêts : les entreprises familiales doivent faire face à de nombreux défis. Quelles sont alors les principales pratiques pour maintenir son activité dans un contexte incertain ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre une rencontre-débat organisée le 21 avril 2016 à Casablanca l’AMCR en partenariat avec la CIMR et la CGEM sur le thème «Entreprises familiales et management externe».Hamid El Otmani, président de l’AMCR, a évoqué trois points essentiels pour assurer la pérennisation de l’entreprise familiale : la gouvernance, le charisme du fondateur et le partage des valeurs fortes. Si la question de la longévité suppose l’introduction de bonnes pratiques de gouvernance, il est d’une importance capitale que la structure développe une culture d’entreprise basée sur des valeurs fortes comme le leadership, la confiance, l’engagement, le professionnalisme et l’appartenance au groupe. Un autre élément clé pour la survie de l’entreprise familiale est la capacité d’identifier les compétences et les ressources capables de porter le flambeau.

Et c’est là toute la mission du management. Hakim Marrakchi, vice-président de la CGEM, s’est penchée sur la question de la «réhabilitation» de l’entreprise familiale qui, pour lui, est d’une grande utilité. Il a également insisté sur l’importance de préparer la transmission pour justement assurer et planifier la relève. Il est primordial pour les dirigeants d’élaborer des plans de relève afin d'assurer une transition viable aux générations futures. En un mot, il faut opter pour des stratégies de croissance qui génèrent de la valeur et des profits. Et c’est en effet l’idée confirmée par les témoignages de Farid Bensaid, président-directeur général Tenor Group, et Salaheddine Kadmiri, président-directeur général Schiele Maroc. De son côté, Khalid Cheddadi, président-directeur général de la CIMR, a souligné que la qualité de la gouvernance est un élément essentiel. «Entrer dans le capital d’une entreprise familiale est une aventure. Le fait que le capital soit concentré dans une seule main nous expose à certains risques. Chose qui exige la mise en place d’une véritable gouvernance dans des règles de l’art», a-t-il recommandé. Le PDG de la CIMR est revenu sur la question fondamentale des compétences. En règle générale, embaucher un salarié implique le respect d'un certain nombre de règles : il faut définir au préalable les besoins en recrutement et un budget de salaire clair comparable au standard du marché. En bref, il faut absolument s’inscrire dans une logique de résultats. 

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