26 Août 2016 À 16:28
Mohammed Rihani était l’artisan des décors des œuvres d’une pléiade d’hommes de théâtre et dramaturges, dont Mohammed Kaghat, Abdelhaq Zerouali, Mohammed Meskine, Abelkrim Berrechid, Mohammed Belhissi, Ahmed Laraki, Mohammed Aziz El Hakem, Mohammed Farah, Mohammed Daouardi, Said El Ouafi, Driss Mikdar. Le défunt a réalisé lui-même la pièce de théâtre «Amal Al Awda» (l’espoir du retour) pour l’atelier de théâtre du lycée Ibn Rochd de Rabat qui a été jouée au Théâtre Mohammed V. Avec la disparition de cet homme de théâtre, les scènes du «Père de tous les arts» à Fès ne seront plus les mêmes, selon ceux qui l’ont connu et œuvré à ses côtés. Selon le réalisateur de théâtre Hamid Redouani, le défunt Mohammed Rihani était une personnalité qui méritait hommage, éloge et respect en raison de son expérience artistique riche et diversifiée.
De nombreux hommes de théâtre et de jeunes talents ont tiré profit et sans limites du savoir et du répertoire artistique du défunt durant quarante ans de travail et de labeur en tant d’enseignant, pédagogue et scénographe émérite. Né en 1948, Mohammed Rihani, titulaire d’une licence en études approfondies et père de trois enfants, a embrassé une carrière d’enseignant durant laquelle il a encadré des groupes de jeunes amateurs d’art et de culture avec des penchants pour la créativité et l’innovation en matière de théâtre. C’était un artiste inné puisqu’il affectionnait aussi bien la gravure, la peinture, les arts plastiques que la recherche dans le domaine théâtrale. Il avait côtoyé de célèbres hommes des planches et signé les décors et scénographies de nombreuses pièces dont «Zaghnana» de Mohamed Taimed, «Syyad Naam» et «Mouchahadat Saalouk» de Abdelkrim Berchid, «Mourtjalat Fès» et «Al Mourtjala Al Jadida» de Mohammed Kaghat, «Nirvana» de Mohammed Aziz El Hakim et «Saleh oua Maslouh» de Abdelhak Zerouali. Il avait collaboré avec plusieurs associations et troupes de théâtre de Fès dont Al Liloua Al Masrahi, Houwat Al Masrah, Masrah Al Bourhane, Nadi Al Mir’at, Al Jidar Ar-Rabie, Al Masrah Ach-Chaabi, en plus d’autres compagnies du Maroc et de l’étranger. Scénographe et pédagogue attitré, feu Mohammed Rihani avait inventé des décors magiques pour inviter le spectateur au rêve et au voyage imaginaire. Avec sa disparition, la scène théâtrale a perdu un grand artiste qui cultivait et sublimait le sens de l'espace, de la couleur et du simple détail décoratif et visuel. Qu’il repose en paix !