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L'IRES recommande une alliance d'intérêts convergents

Le Maroc qui s’apprête, à partir de novembre, à présider la conférence mondiale sur le climat devrait adopter une diplomatie climatique, qui prend en compte la stratégie de prévention des risques climatiques, selon un rapport de l'Institut Royal des études stratégiques. Cette diplomatie devrait œuvrer à l'adhésion des partenaires du Royaume et des investisseurs. Il s'agit aussi de mettre sur pied une alliance dont les intérêts convergent avec ceux du Maroc.

03 Mai 2016 À 18:06

Le coût économique d’un réchauffement climatique de 2,5°C, qui serait atteint si le processus de développement se poursuivait dans les mêmes conditions, a été évalué entre 0,2 et 2% du PIB selon les régions. Pour éviter qu'un tel scénario ne se produise, l'accord de Paris, qui a couronné la COP 21 de décembre 2015, a fixé la limite du réchauffement planétaire entre 1,5 et 2°C. même si les 165 pays qui ont signé cet accord le 22 avril à New York représentent 93% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ; ce qui pourrait présager d'une réduction conséquente, la partie est loin d'être gagnée. Actuellement, 300 centrales à charbons sont en construction à travers le monde, 500 milliards de dollars de subvention sont accordés aux industries pétrolières et plus de la moitié des 500 plus grands investisseurs ignorent le changement climatique. D'où l'importance du rôle de la diplomatie lors des négociations climatiques.

À ce propos, l'Institut Royal des études stratégiques (IRES) a mis en ligne son rapport intitulé «Les négociations climatiques et les meilleures pratiques internationales» en vue d'établir un bilan de la diplomatie climatique marocaine en termes de sa contribution au débat international. L'IRES rappelle que les groupes régionaux découlent du système de classement officiel des Nations unies, selon leur situation géographique, alors que les coalitions de négociation constituent des alliances politiques formées sur la base d’intérêts communs. Le rapport recommande au Maroc une feuille de route «qui définit les orientations générales et les étapes à franchir afin de rendre sa diplomatie climatique plus performante. L’objectif étant que le Maroc puisse défendre ses intérêts climatiques stratégiques, tout en continuant à contribuer aux efforts de la communauté internationale». Pour les rédacteurs du rapport, la démarche nationale devrait s'articuler autour d'une politique intégrée qui prend en compte la stratégie de prévention des risques climatiques. La diplomatie devrait également œuvrer à l'adhésion des partenaires du Maroc et l'engagement des investisseurs potentiels pour valoriser les opportunités. Enfin, le rapport de l'IRES recommande une alliance diplomatique dont les intérêts stratégiques convergent avec ceux du Maroc. Cette alliance est d'autant plus urgente que le Royaume s’apprête, à partir de novembre, à présider la conférence mondiale sur le climat. 

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