23 Septembre 2016 À 18:48
La Fédération de la gauche démocratique (FGD) vient de dévoiler officiellement sa vision et ses objectifs politiques ainsi que ses ambitions électorales. Organisant une conférence de presse à cet effet, jeudi à Casablanca, les leaders de cette alliance politique se sont présentés en tant qu’alternative aux partis classiques actuellement au pouvoir ou dans les rangs de l’opposition. Formée par trois partis politiques, à savoir le Congrès national ittihadi (CNI), le Parti socialiste unifié (PSU) et le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS), la FGD ne cache pas son ambition de parvenir à former un groupe parlementaire lors de la prochaine législature.
Pour y arriver, la Fédération compte sur les voix de ce qu’elle appelle «la majorité silencieuse». Couvrant la totalité des circonscriptions électorales, la FGD présente 92 listes électorales pour le scrutin du 7 octobre prochain. Elle espère obtenir une vingtaine de sièges afin de faire entendre sa voix au sein de la Chambre des représentants et avoir son mot à dire sur les prochaines réformes qui seront menées durant les cinq prochaines années. S’agissant du programme que la Fédération a présenté, il repose sur une réforme structurelle et s’articule autour de cinq axes. L’axe principal de ce programme est «la réforme politique qui demeure le point d’entrée de toute réforme économique», estime la FGD. Dans ce sens la SG du PSU, Nabila Mounib, a insisté sur l’importance d’une nouvelle réforme constitutionnelle. Sur le plan économique, la Fédération n’a pas évoqué un quelconque chiffre sur le taux de croissance ou le nombre de postes d’emploi à créer. Elle a toutefois affirmé vouloir mettre en place les bases d’une économie forte et productive et arrêter l’hémorragie de la rente et de l’impunité. Dans la même optique, la Fédération a accordé une place importante dans son programme à la réforme des systèmes de financement de l’économie.
S’agissant des réformes sociales, l’enseignement vient en tête des secteurs que les camarades de Mme Mounib veulent réformer. Présentant une série de mesure «pour sauver l’école et l’université publiques», la FGD veut, entre autres, généraliser l’enseignement préscolaire et améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants. Sur la liste des réformes phares que veut entamer l’alliance des partis de la gauche figure aussi la réforme culturelle. En lui consacrant un budget de 1,5% du PIB, la Fédération accorde donc une place importante à la culture et à l’encouragement des arts et de l’innovation. Sur le même volet, elle dit vouloir entamer ce qu’elle a appelé une «libération des médias».