07 Mars 2016 À 18:14
Le dossier Badou Ezaki est loin d'être clos. Alors que la Fédération royale marocaine de football a confirmé avoir envoyé à Ezaki une lettre de licenciement l’invitant à récupérer ses indemnités de licenciement, estimées à trois mois de salaire, l’ancien sélectionneur ne l'entend pas de cette oreille. En dépit de plusieurs réunions tenues par les proches collaborateurs de Fouzi Lekjaa (Saïd Naciri et Mohamed Joudar) avec Ezaki, le dossier n’a pas bougé d’un iota. Ezaki aurait, parait-il, refusé une nouvelle offre que lui a soumise la FRMF, à savoir un poste au sein de la Direction technique nationale et un salaire mensuel de 15 millions par mois, en plus bien évidemment de trois mois de salaires en guise d’indemnité de licenciement.Une nouvelle rencontre devrait réunir cette semaine les trois hommes pour faire bouger les choses. En cas d’échec, l’affaire pourrait prendre une tournure juridique.
Et à ce moment-là, c’est le tribunal administratif qui devra arrêter le montant des indemnités à verser à l’ancien entraîneur du Wydad de Casablanca. À ce moment-là, «le licenciement pourrait être requalifié et Ezaki pourrait exiger des dommages et intérêts conséquents», apprend-on auprès d'un avocat spécialiste du droit du sport. La même source ajoute que dans ce cas de figure, l’affaire pourrait durer deux ans. L’hypothèse de l'échec d’une transaction entre les deux parties fait donc craindre le pire pour la Fédération qui veut tourner vite la page Ezaki.
L'éventualité de voir donc Ezaki atterrir au sein de la Direction technique nationale est plausible. Le directeur technique national, Nacer Larguet, a affirmé au «Matin» qu’il n’était pas au courant d’une quelconque arrivée de l’ancien sélectionneur au sein de la DTN. Il a, cependant, assuré que c’était un honneur de travailler avec un homme comme Ezaki». Toute cette affaire crée désordre au moment où tout le monde a besoin de se concentrer sur l’essentiel, à savoir la préparation de l’équipe nationale aux prochaines échéances internationales, mais aussi la restructuration de l’ensemble du football national. Décidément, la FRMF n’a pas bien étudié son coup avant d’annoncer sa séparation avec l’ancien capitaine des Lions de l’Atlas.