10 Juin 2016 À 17:27
La musique gharnatie sera à l’honneur le 20 juin au Studio des Arts vivants. Maxime Karoutchi, Benjamin Bouzaglou et Sanae Marahati présenteront un spectacle alliant spiritualité et fusion de religions. La soirée sera ouverte sur des notes de la chorale de Diapason dirigée par le professeur Abdallah Al Makhtoubi. Au programme également, un spectacle Coco Tordjan et Daniel Afriat. Selon les associations Diapason et Atacas, cet événement s’inscrit dans le cadre du spiritualisme et de la fusion des religions, pour la construction d’un centre socioculturel et la lutte contre l’abandon scolaire. «Nous avons le devoir en tant que citoyens de venir en aide à tous ces jeunes qui souhaiteront s’enrichir artistiquement ou musicalement. Nous voulons leur offrir le sourire qui leur permettra de croire en l’avenir !», expliquent les dirigeants des deux associations.
Outre sa dimension sociale, cette soirée sera une véritable immersion artistique avec un foisonnement de mots et de sons. Elle sera l’occasion de rendre hommage à un patrimoine ancestral et d'offrir aux amateurs de la musique gharnatie une soirée à la fois unique et sensationnelle. Ainsi, la diva du Malhoun, Sanaa Marahati, offrira quelques mélodies de son répertoire qui allie musique andalouse, gharnatie, malhoun, samaâ, musique soufie et grand héritage judéo-marocain.
Cette artiste talentueuse, qui a plus de six albums et plusieurs années de métier, s’est imposée comme l’une des cantatrices les plus crédibles et les plus en vogue non seulement au Maroc, mais ailleurs aussi.Le public sera aussi emporté par les qualités vocales de Benjamin Bouzaglou. Ce chanteur originaire de Casablanca est né dans une famille de mélomanes qui a su lui transmettre l’amour des musiques judéo-arabes et arabo-andalouses.
Après avoir suivi des cours de cantillation (hazanout) chez le grand paytan (chanteur liturgique) marocain Albert Bouhadana, il devient chef d’orchestre à l’âge de 12 ans et apprend le métier de cantor (Hazan). «Ce n’est pas moi qui ai choisi la musique, c’est la musique qui m’a choisi. Quand j’écoute la musique andalouse, j’ai les larmes aux yeux et presque la chair de poule. C’est la musique de la maison, de papa. C’est toute mon enfance, c’est avec ça que j’ai grandi», nous confie-t-il. Enfin, Maxime Karoutchi, le porte-flambeau de la chanson juive marocaine, présentera les titres les plus repris de son répertoire.