05 Juillet 2016 À 17:41
Un nouveau poids lourd de l’industrie automobile s’installe au Maroc. Linamar, groupe canadien spécialisé dans les composants moteurs, s’apprête à construire sa première usine dans le Royaume. Un contrat d’investissement a été signé à cet effet, lundi à Casablanca, par Mohamed Boussaid, ministre de l'Économie et des Finances, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie, et Didier Tabey, directeur des affaires de Linamar Corporation (www.lematin.ma). La future unité industrielle nécessitera un investissement de 2,69 milliards de DH.
Elle permettra la création, à terme, de 1.000 emplois directs. Les moteurs fabriqués dans cette unité industrielle équiperont certains modèles qui sortiront de l’usine de Peugeot PSA à Kénitra (90.000 véhicules seront produits par le constructeur français dans cette ville dès 2019, puis 200.000 à terme), selon Reuters. Linamar accompagne Peugeot depuis longtemps. En avril dernier, le fabricant canadien avait annoncé son intention d’investir 20 millions d’euros dans son usine de Saint-Chamond d’ici 2018. «Cet investissement dans son parc de machines d’usinage s’ajoutera aux 7 millions déjà consacrés à l’achat et à la réhabilitation d’un bâtiment de 18.000 mètres carrés, autrefois occupé par Giat Industries», indique l’Agence France presse (AFP). Grâce à de nouveaux contrats conclus avec Groupe PSA, Volvo, Scania et Punch Powertrain, cette unité, qui fabrique des composants de moteurs et de transmissions, devrait voir son chiffre d’affaires atteindre 80 millions d’euros d’ici à trois ans.
L’an dernier, son chiffre d’affaires avait atteint 30 millions d’euros. «Ce développement doit permettre la création de 75 emplois supplémentaires», avait annoncé le directeur du site Cédric Febbraro. Linamar compte 24.000 salariés, majoritairement en Amérique du Nord. En janvier dernier, l’équipementier automobile canadien a finalisé l’acquisition, pour 770 millions d’euros, du groupe français Montupet, qui emploie 3.200 personnes. Au terme de son OPA, il détient près de 97% du capital du fabricant de pièces de fonderie pour l’automobile. Suite à cette opération, le titre Montupet a été retiré de la Bourse.