05 Juillet 2016 À 17:25
Près de 23.000 morts prématurées et un coût sanitaire de dizaines de milliards d'euros : les centrales au charbon de l'Union européenne (UE) font payer un lourd tribut qui devrait conduire à les fermer le plus rapidement possible, souligne mardi un rapport de plusieurs ONG. Intitulé «Le nuage noir de l'Europe : comment les pays utilisant du charbon rendent leurs voisins malades», il analyse les impacts sur la santé en 2013 des centrales européennes pour lesquelles des données suffisantes sont disponibles, soit 257 sur 280. Le charbon a représenté 18% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE en 2014.
Les émissions des centrales au charbon ont provoqué en 2013 quelque 22.900 morts prématurées, mais aussi des dizaines de milliers de cas de maladies cardiaques, bronchites, cancers, selon ce rapport réalisé par quatre ONG, le WWF, Climate Action Network, Heal (Alliance pour la santé et l'environnement) et Sandbag. «Plus de la moitié des morts prématurées dans l'UE dues au charbon peuvent être attribuées à 30 centrales», précise le rapport. Les impacts sanitaires du charbon ont engendré en 2013 «un coût global de 32,4 à 62,3 milliards d'euros», souligne-t-il. Les cinq pays les plus touchés par la pollution au charbon venue des pays voisins, s'ajoutant à celle provoquée par leurs propres centrales, sont l'Allemagne (3.630 morts prématurées au total), l'Italie (1.610), la France (1.380), la Grèce (1.050) et la Hongrie (700).