L'humain au centre de l'action future

Le film «Les Hommes d'argile» représente le Maroc

Le septième art marocain sera bel et bien présent au prochain Festival du cinéma arabe au Brésil. Le film «Les Hommes d’argile» du réalisateur Mourad Boucif représentera le Maroc lors de la 11e édition de ce Festival, prévue du 10 au 28 août à Sao Paulo.

Une scène du film «Les Hommes d’argile».

02 Août 2016 À 17:53

«Les Hommes d’argile», le dernier long métrage du réalisateur marocain Mourad Boucif, sera le seul film marocain programmé lors de la onzième édition du Festival du cinéma arabe au Brésil. Cette production maroco-franco-belge sera projetée en ouverture du Festival le 10 août à Sao Paulo. Le long métrage nous plonge dans les atrocités de la Deuxième Guerre mondiale et dévoile la destinée du contingent de soldats marocains embarqués malgré eux dans un conflit qui ne les concernait guère. Mais loin de se résumer à un film de guerre, cet opus est aussi et surtout une fable sur la condition humaine. Il relate l’histoire de Sulayman, un jeune homme aux yeux étincelants et au visage radieux, vivant au Maroc dans «la roche d’argile», en parfaite harmonie avec la faune et la flore. Orphelin, il a été élevé par un vieil ermite que l’on surnomme l’homme «aux veines turbulentes».

Sulayman a fait la rencontre de Kadija, la fille du caïd, le chef d’une immense région. Ce dernier, assoiffé de pouvoir, accepte mal le mariage de sa fille avec un montagnard aussi pauvre. Au moment où éclate la Deuxième Guerre mondiale, le jeune potier est enrôlé de force dans l’armée française. Sulayman se retrouve traversant des mondes aussi inconnus pour lui qu’intrigants et dangereux. Plongé dans les atrocités de la guerre, il décide d’atteindre une certaine humanité, que ce soit dans la destinée de ce contingent de soldats marocains embarqués malgré eux dans un conflit qui, au départ, ne les concernait guère, ou chez leurs compagnons français parfois méprisants, ou même chez l’ennemi allemand, aussi invisible qu’effrayant. Mais comment espérer réconcilier ce qui ne peut plus l’être ? Comment imaginer que la beauté de la nature, de l’univers, puisse encore sublimer et transcender un tel monde qui arrive à ses limites et qui finit par s’essouffler ?À côté du film «Les Hommes d’argile», le Festival propose cette année une trentaine d’œuvres inédites qui abordent la diversité du monde arabe dans les questions politiques, sociales et culturelles et traitent des relations des pays arabes avec le Brésil et l'Amérique latine. Organisé par l’Institut de culture arabe (Icarabe), en partenariat avec le centre culturel Banco do Brasil et le sponsoring de la Chambre arabo-brésilienne de commerce, ce festival propose également des rencontres avec plusieurs cinéastes arabes et brésiliens et se distingue cette année par l’inclusion d’une catégorie «Dessin animé» qui s’ajoutera aux catégories «Cinéma palestinien», «Dialogues arabo-latins», «Temps et mémoire», «Court métrage» et «Long-métrage». Les organisateurs indiquent dans un communiqué que contrairement à la précédente édition, qui s’est déroulée dans quatre villes brésiliennes (Sao Paulo, Rio de Janeiro, Vitoria et Belo Horizonte), le Festival se tiendra cette année exclusivement dans la capitale économique du Brésil. 

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