10 Avril 2016 À 15:09
C’est une véritable démonstration de force à laquelle se sont livrés les poulains de Walid Regragui vendredi au Complexe Moulay El Hassan, terrassant un adversaire d’une pâleur déconcertante, qui n’était en fait qu’un épouvantail, incapable de se créer la moindre occasion de but durant les 90 minutes de jeu. À court d’arguments offensifs, les Ougandais se sont recroquevillés en défenses et subissaient les assauts du FUS, au grand étonnement de la poignée de supporters rbatis présents et du coach Walid Regragui, qui a avoué plus tard qu’il ne s’attendait nullement à un tel scénario, ni à réussir un tel score-fleuve.
Les Ougandais ont dévoilé leurs cartes dès le coup d’envoi, scrutant la contre-attaque qui n’est jamais venue. Le sursis a duré 25 minutes avant que l’inévitable Mourad Batna ne mette le cuir dans les filets. Un but d’ontologie sur coup franc. As Mandaw soulève les filets, reprenant victorieusement après un cafouillage dans la surface. Un tir foudroyant de Marouane Saadane est relâché par le gardien et remis dans la cage par Benjelloun (38e). L’adversaire était curieusement incapable de réagir et c’est Mehdi El Bassil qui quadruple l’addition juste deux minutes après la reprise. Les Ougandais étaient KO debout, l’entraineur Franck Anuya renforça sa défense, dans le but avoué de limiter les dégâts. Mais fallait-il encore en avoir les moyens, car les Fussistes vont ajouter trois autres buts par Saadane (70e), Gnaoui (80e) et Fouzeir (90e) qui a slalomé depuis le milieu du terrain, se présentant devant le gardien qui ne pouvait que constater les dégâts.
L’arbitre égyptien Mohamed Eid Mansour a mis fin à la partie sur le score de 7 à 0. Le referee a été pris à partie par les visiteurs, à l’instar de leur entraineur qui lui a fait endosser une part de responsabilité dans cette déroute qui serait due également à la jeunesse des joueurs. Le coach ougandais ne perd pas espoir, déclarant en conférence presse que ses poulains sont capables de renverser la vapeur et de gagner au moins 5 à 0 au match retour à Kampala le 19 avril prochain. Walid Regragui, lui, ne pouvait espérer un tel exploit qui, dit-il, est le fruit de l’esprit responsable de ses joueurs qui ont respecté l’adversaire malgré sa faiblesse.