13 Janvier 2016 À 17:37
Orange a annoncé hier la signature d'un accord avec Bharti Airtel International en vue de l'acquisition des filiales du groupe indien au Burkina Faso et en Sierra Leone, poursuivant son expansion sur le continent africain.«Confronté à une forte concurrence et des pressions réglementaires sur ses marchés européens, le numéro un français des télécoms veut trouver des relais de croissance en Afrique, où il ambitionne d'être présent dans 20 pays l'an prochain», commente Reuters.
En Afrique, Orange veut séduire les classes moyennes et devenir «le champion de la ruralité et des villages», expliquait récemment au site La Tribune.fr, Marc Rennard, le directeur exécutif d’Orange de la zone Afrique. En tout cas, ces deux acquisitions devraient permettre à l'ancien monopole d'accroître sa clientèle de 5,5 millions d'abonnés. «Orange avait déjà annoncé, mardi, l'acquisition de la totalité du capital de Cellcom, le deuxième opérateur mobile au Liberia», ajoute l’agence britannique. L'opérateur français convoite, en outre, les filiales de Bharti au Congo-Brazzaville et au Tchad. Les négociations exclusives qui avaient été engagées avec le groupe indien n'ont pas permis d'aboutir. Orange reste cependant intéressé par les deux entités, a précisé un porte-parole, cité par Reuters.Avec cette opération, Orange comptera des implantations dans neuf pays en Afrique de l’Ouest (en incluant CellCom hier), contre six aujourd’hui. Selon «Jeune Afrique», le groupe récupère avec les filiales d’Airtel environ 275 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé (sur un total actuel d’environ 5,5 milliards d’euros en Afrique) ainsi que 5,5 millions de clients mobiles.
Dans le détail, c’est surtout le Burkina qui pèse lourd dans la balance, analyse «Jeune Afrique». Airtel Sierra Leone compte, en effet, environ 500.000 souscripteurs tandis que la filiale au Burkina en recense un peu plus de 5 millions, se plaçant comme le numéro deux dans le pays derrière Onatel (environ 6,5 millions de clients).«Orange cherchait d’ailleurs depuis longtemps à s’implanter dans ce pays limitrophe de deux de ses principales opérations ouest-africaines, le Mali et la Côte d’Ivoire», décrypte «Jeune Afrique». Des discussions avaient notamment eu lieu par le passé avec Telecel Burkina, le numéro trois du marché. Orange avait également été candidat à la privatisation de l’Onatel (finalement réalisée en faveur de «Maroc Telecom) en 2006.Le groupe compte 111,2 millions de clients mobile en Afrique, où 15,5 millions de personnes ont, par ailleurs, souscrit à son service de transfert d'argent et de paiement mobile Orange Money.