17 Mars 2016 À 18:29
C’est maintenant officiel. Le consortium constitué par le marocain SGTM, le turc STFA et le luxembourgeois Jan De Nul (JDN) a été confirmé adjudicataire du marché de la première phase du projet Nador West Med (NWM). «L’offre du groupement STFA-SGTM-JDN est retenue pour un montant de la tranche ferme de 7.612.511.135,69 DH pour la réalisation des travaux de construction des infrastructures du port Nador West Med», indique le top management de Nador West Med SA, la société publique chargée du développement, la promotion et de la gestion de ce complexe industrialo-portuaire.
Le document publié sur les résultats de l’appel d’offres relatif à ce projet montre que l’offre financière de STFA-SGTM-JDN a été plus compétitive par rapport au deuxième meilleur prix proposé par China Harbour Engineering Company (CHEC) avec une différence de plus de 1,32 milliard de DH (l’offre de CHEC s’élève donc à plus de 8,93 milliards de DH). La durée de réalisation des travaux de construction des infrastructures du port est fixée à soixante mois. Ils démarreront courant 2016 et s'achèveront vers 2020-21. Le projet sera progressivement mis en exploitation à partir de 2021.
Ces travaux sont constitués de la digue principale et la digue secondaire dans leurs totalités (linéaire total d’environ 5.400 ml), d’un terminal «Est» sur une longueur de 1520 ml (y compris les terre-pleins de 500 ml de largeur et le cavalier de protection) ainsi que d’un terminal «Ouest» sur une longueur de 600 ml (y compris les terre-pleins de 500 ml de largeur et le cavalier de protection).
Le projet porte en outre sur la réalisation de 3 postes pétroliers adossés à la digue principale, d’une rampe RoRo et un quai de service de 384 ml. À cela s’ajoutent les dragages, les terrassements généraux et les traitements des sols relatifs au projet. Rappelons que pour cette première phase de ce méga-projet, les financements sont déjà sécurisés. Ceci grâce à un cofinancement assuré par la Banque africaine de développement (112,86 millions d’euros), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (200 millions d’euros) et du Fonds arabe pour le développement économique et social (177,45 millions d’euros). Le reste sera essentiellement financé sur fonds propres par les principaux actionnaires de NWM (l’État, le Fonds Hassan II, l’Agence spéciale Tanger Méditerranée et l’Agence nationale des ports).