13 Janvier 2016 À 17:25
«Nous voyons le prix de l'ivoire couler», a affirmé John Scanlon, secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espères de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) lors d'une réunion à Genève consacrée au commerce illégal d'animaux. Le commerce de l'ivoire est interdit, à de rares exceptions, depuis 1989 à la suite de la diminution dramatique de la population d'éléphants d'Afrique, passée de plusieurs millions dans les années 50 à à peine 600.000 à la fin des années 1980. Mais quelque 30.000 pachydermes continuent à être massacrés chaque année pour alimenter le marché noir de l'ivoire, qui draine des milliards de dollars en Asie.
Dans un rapport publié en décembre dernier, l'organisation «Sauver les éléphants», basée au Kenya, a annoncé que le cours de l'ivoire brut en Chine avait été divisé par deux en l'espace de 18 mois, chutant de 1.900 euros le kilo à la mi-2014 à 1.000 euros. Les pays concernés intensifient la lutte contre la contrebande, infligeant des peines de plus en plus sévères aux braconniers, intermédiaires et acheteurs. Aujourd'hui, l'Afrique ne compte plus que 450.000 à 500.000 éléphants, et dans les zones les plus touchées du centre et de l'Ouest, le nombre d'animaux tués dépasse celui des naissances. La réunion de Genève proposera une liste de recommandations qui seront soumises à la Conférence mondiale de la CITES qui se tiendra en septembre en Afrique du Sud.