01 Juillet 2016 À 16:39
Le département de l'Environnement a réagi aux informations ayant fait état de l'importation à El Jadida de 2.500 tonnes de déchets de pneumatique et de plastiques usagés et, par conséquent, interdits d'entrée sur le territoire national. Il s'est fendu d'un communiqué où il rappelle que l'importation des déchets non dangereux doit être conforme aux les dispositions de la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination. Sur son portail électronique, le département de Hakima El Haïti rappelle que les mouvements transfrontaliers des déchets sont régis au niveau international par la convention de Bâle que le Maroc a ratifiée en décembre 1995.
«L'opération de valorisation énergétique est réalisée en tant que test industriel préliminaire de co-incinération, en vue de développer une filière de production des RDF (refuse-derived fuel qui signifie combustible dérivé des déchets, ndlr) locaux à partir des déchets non dangereux et de limiter leur enfouissement», a fait savoir le communiqué du ministère de l'Environnement. Considérés comme une débouchée intéressante des déchets ménagers, les combustibles dérivés des déchets sont déjà utilisés par des cimenteries européennes et américaines depuis de nombreuses années déjà.
On produit du RDF à partir de la fraction légère des déchets ménagers et constitués d'un mélange de certains plastiques, cartons, papiers ou textile. Après isolement, ces matières subissent des opérations de broyage et éventuellement de séchage, générant ainsi le RDF, dont l'aspect extérieur ressemble à des confettis.Pour rappel, le ministère avait également réagi à l'été 2015 à des informations sur l'importation de films plastiques agricoles usagés, donc dangereux, par des opérateurs peu regardants. Le ministère avait certifié alors que l’importation, l’exportation et le transit des déchets sont des activités strictement contrôlées et soumises à des modalités d’octroi des différentes autorisations.