20 Novembre 2016 À 16:43
Pour la première fois de l’histoire de la compétition, le stade Cheikh Laghdaf de Laâyoune a accueilli, vendredi, la finale de la Coupe du Trône saison 2015-2016, présidée par S.A.R le Prince Moulay Rachid. Dans une enceinte archipleine, vêtus de jaune d’un côté et de bleu et rouge de l’autre, quelque 25.000 spectateurs ont tenu à assister au match ultime opposant le Maghreb de Fès à l’olympique de Safi, avec des invités de marque dans la tribune officielle comme le sélectionneur national Hervé Renard, l’un de ses prédécesseurs, Rachid Taoussi, le président de la FRMF, Faouzi Lakjaa, et ses membres fédéraux. Il n’y a pas eu de round d’observation entre les deux adversaires de la journée, puisque l’attaquant du MAS Djédjé Guiza, en opportunisme, allait subtiliser le ballon au dernier défenseur de l'OCS avant de fixer le portier Hammoudi d'un tir du pied gauche. Un but qui a assommé les Safiots, incapables de construire des offensives tout au long de la première période. Le 3-5-2 de Hicham Dmii a montré toutes ses limites après l’ouverture du score, avec un milieu de terrain quasi inexistant et une seule occasion signée Adil Rami. En face, le duo Kouafi Boa et Guiza donnait du fil à retordre aux défenseurs de Dmii, alors que Mehdi Kriouita et Imad Ahmout abattaient un travail colossal en récupération et distribution.
En seconde période, l'Ivoirien Guiza lancera un premier avertissement en frôlant d'un tir le poteau gauche de Hammoudi. Six minutes plus tard, la rencontre allait atteindre un nouveau tournant avec l'arbitre Redouane Jiyed qui sifflait un penalty plus que discutable en faveur de Mehdi Namli, après un slalom de celui-ci en surface adverse. Le joueur se chargera lui-même de l'exécution et rétablira la parité, une égalisation qui inversera le sens du jeu en faveur des Safiots. Sauf que ces derniers manqueront cruellement de réalisme et finiront par redonner confiance au MAS. Lors de la première prolongation, le regain de forme des Fassis sera cristallisé par un second but de Guiza, qui a envoyé une frappe lourde des 30 mètres sur coup franc, battant le portier de l'OCS une seconde fois. Les nombreuses tentatives de l’OCS n’empêcheront point le MAS de gérer tranquillement une fin de match,en infériorité numérique après l’expulsion de Robert Luciano, côté OCS, et Mohamed Lamniai du MAS, tous deux entrés en cours de jeu, avant de se laisser emporter dans une vive altercation à la 90e minute.
Après le coup de sifflet final, le capitaine du Maghreb de Fès Abdenbi Lahrari s’est vu remettre le trophée de la Coupe du Trône des mains de S.A.R. le Prince Moulay Rachid. Le MAS soulevait donc son quatrième Graal après ceux de 1980, 1988 et 2011, alors que l'OCS pouvait se consoler avec l'exploit d'avoir atteint la finale pour la première fois de son histoire. Cette défaite n’a pas été sans conséquence sur le staff technique du club de Safi, puisque Hicham Dmii, visiblement déçu et irrité vendredi après le match, a annoncé sa démission, samedi, du poste d’entraîneur de l’OCS. Le jeune coach a préféré assumer l’échec en finale, lui qui a peiné en Botola D1 avec 6 défaites et 2 victoires en huit rencontres. Rappelons, en outre, que l'AS FAR avait décroché le titre chez les dames pour la quatrième année consécutive, en surclassant le Club municipal de Laâyoune sur ses bases (2-5). En futsal, où l’on disputait cette finale pour la première fois, le Fath de Settat a réussi à battre le club de Sebou de Kénitra sur le score de 7-3.
«Nous avons beaucoup souffert en alternant les matchs en Coupe du Trône puis en Botola D2, car il était difficile de motiver les joueurs lors du retour en compétition après la belle ambiance en coupe, face à de grandes équipes. Mes joueurs avaient cruellement besoin de ce titre pour se relancer en championnat. Je les félicite, car ils ont fait preuve d'une combativité et d'un engagement absolument fantastiques. Nous avons carrément disputé quatre finales cette année, face à des équipes candidates au titre comme le WAC, l'AS FAR ou l'IRT, avant d’affronter l’OCS. Je pense qu’on méritait cette consécration.» Tarek Sektioui, coach du MAS
«C'est une défaite très difficile à digérer, mais nous devons nous résigner à l'accepter. En football, le vainqueur est souvent celui qui fait le moins d'erreurs et nous en avons commis plus que le MAS. Ils ont été plus réalistes et ont réussi à nous surprendre en prolongations. Je les félicite pour ce sacre et j'espère que l’Olympique de Safi saura rebondir en Botola D1.» Hicham Dmii, coach de l'OCS