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Les clés pour un leadership réussi

En entreprise, un leader doit être capable de libérer le potentiel des autres en créant un environnement de créativité et d’innovation. Outre l’esprit d’équipe et la capacité de gagner la confiance des autres, le leader doit également avoir une vision claire de l’avenir, connaitre la destination de l’entreprise, mais aussi avoir le courage d’affronter les situations difficiles. Le point avec Gilles Atayi, coach d’entreprise et auteur du livre «Les 51 pratiques fondamentales des leaders».

Le Leadership c’est la capacité à influencer favorablement et c’est cette capacité qui crée l’engagement et la saine émulation.

11 Mai 2016 À 16:51

Éco-Conseil : Quelles compétences clés peut-on retenir aujourd’hui pour la définition du leadership en entreprise ?Gilles Atayi : Au contact du leader, vous devenez capables d’atteindre la grande performance et même l’excellence par le travail, par la discipline et par la coopération avec les autres, car le leader libère le potentiel qui sommeille en les autres, favorisant ainsi la recherche de solutions créatives et innovatrices, bannissant la peur, créant un environnement où tout le monde est invité à contribuer au mieux de ce dont il est capable. Le leader influence ainsi la grande performance. Il inspire toutes les personnes autour de lui, car elles réalisent à son contact que mieux est toujours de l’ordre du possible. En entreprise, en plus bien sûr de la compétence technique, les compétences clés sont la vision, le courage et le caractère ainsi que l’esprit d’équipe. Le leadership requiert la vision, c’est-à-dire la capacité à voir la destination vers laquelle l’organisation doit s’embarquer et guider les équipes dans cette direction. Mais il nécessite également un grand courage et une bonne dose de caractère et une grande détermination, la capacité à garder le cap au cœur même de la tourmente, en travaillant de manière disciplinée sans changer sans cesse de direction. Le leadership demande aussi la capacité de mobiliser les énergies derrière les grandes causes, en étant capable de fédérer les compétences existantes de l’organisation, en amenant les uns et les autres à donner conjointement le meilleur d’eux-mêmes. Les leaders savent que c’est en équipe que l’on gagne et non pas individuellement. Enfin, les leaders sont des personnes qui font montre d’une très grande intégrité.

Dans votre livre «Les 51 pratiques fondamentales des leaders», vous avez évoqué l’importance de l’intelligence émotionnelle pour le leader. Pourriez-vous nous en dire plus ?Quels que soient les pays où nous travaillons, c’est une coutume pour notre société d’ouvrir les ateliers que nous conduisons ou les formations que nous animons par un exercice qui, pour nos clients, est une grande révélation. Une de leurs grandes découvertes pourrait se résumer à cette phrase : «Les personnes performent et excellent, non pas parce qu’on le leur demande ou qu’on le leur ordonne, mais parce qu’elles en ont envie». Nos clients comprennent par eux-mêmes que l’intelligence émotionnelle, également appelée par nos amis anglophones «soft skills» contribue pour l’essentiel à l’étoffe des leaders. Les leaders donnent envie de faire, et de faire bien ! Quand les leaders opèrent ce changement de paradigme, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, ils deviennent alors capables d’atteindre avec leurs équipes des niveaux de performance jusqu'alors insoupçonnés. C’est l’intelligence émotionnelle qui crée l’engagement nécessaire à la haute performance. Les grandes prouesses naissent plus de l’engagement que de l’intelligence rationnelle. Dans mon livre «Les 51 pratiques fondamentales des leaders», j’explique comment nous pouvons tous devenir des leaders et je décris 51 choses que font collectivement les personnes qui nous inspirent. Ce sont eux les leaders. Ce livre a été écrit afin d’aider le plus grand nombre à acquérir ces pratiques pour devenir des personnes qui inspirent les autres autour d’elles.

Quels sont les freins au leadership en entreprise et comment les dépasser ?Le plus grand frein est l’ignorance. Le paradigme erroné dans lequel plusieurs d’entre nous opèrent fait l’apologie de la raison du plus fort, du plus menaçant, de celui qui a la plus grande capacité de destruction. Au lieu de faire l’apologie de l’intégrité, du caractère et de l’esprit d’équipe. Le second frein c’est, veuillez m’excuser de le dire aussi crûment, l’arrogance des dirigeants qui pensent que le leadership c’est une position dont il faut abuser. Il y a aussi l’erreur que certaines personnes font encore trop souvent de vouloir attendre d’être dans un emploi de direction pour commencer les changements qu’ils doivent opérer. Rappelez-vous, le leadership c’est la capacité à influencer favorablement et c’est cette capacité qui crée l’engagement et la saine émulation. Sans l’engagement, il ne peut y avoir de grande performance, il ne peut y avoir de résultat extraordinaire. Les leaders qui obtiennent de bons résultats, constants et durables, sont ceux qui ne sont pas centrés sur eux-mêmes, mais bien sur les autres. Il faut donc former, éduquer et sensibiliser aussi largement que possible. 

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