29 Février 2016 À 17:46
Créé en 2011, le «ConnectinGroup International» œuvre pour la promotion des compétences féminines dans des postes de décision et compte, au Maroc, sept délégations : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Kénitra, Meknès et Fès. Lors de la table ronde de Fès intitulée «Femmes, développement durable et lutte contre le changement climatique», tenue en fin de semaine dernière, cette organisation a plaidé pour la mise en place d'un réseau d'associations et de coopératives porteuses de projets innovants et sobres en carbone en perspective de la tenue à Marrakech de la Conférence de l'ONU sur le climat (COP 22). Cette rencontre permettra aux associations féminines de se familiariser avec la problématique du changement climatique et d'établir un réseau et des alliances féminines pour accompagner l'organisation de la Conférence mondiale sur le climat «COP 22» qui aura lieu du 7 au 18 novembre à Marrakech. Cette initiative prend en compte l'urbanisation galopante porteuse de bien de risques sur les ressources naturelles.
«D'ici 2050, la vague d'urbanisation atteindra 70% et les villes génèrent plus de 49% des émissions mondiales de gaz à effet de serre». Cette table ronde fait suite aussi à la cinquième Conférence internationale «Femmes et climat de la COP 21 à la COP 22 à Marrakech» organisée par le «ConnectinGroup», le 23 décembre 2015 à Rabat. L'ONU, organisatrice des Conférences sur le climat, a structuré la participation des ONG en neuf «piliers», dont «Women and Gender», pour les organisations féminines. La ministre française de l’Écologie, Ségolène Royal, avait alors dénombré «65 projets culturels, 227 événements, 184 débats et colloques», soit au total 600 projets labellisés «COP 21». Le 29 mai 2015 à Skhirate, Monique Barbut, secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, déclarait qu'entre 60 et 70% des populations pauvres sont des femmes, 80 à 90% des productions vivrières en Afrique sont le fruit du travail féminin et que, chaque jour, la femme africaine consacre 25% de son temps à transporter de l’eau. Ces chiffres témoignent de l’importance de la femme dans la gestion des ressources naturelles fragilisées par le dérèglement climatique.