01 Février 2016 À 18:04
Un nouveau cycle d’évaluation du plan de rigueur convenu avec le gouvernement grec a débuté hier à Athènes. Le quartet des responsables des créanciers du pays s’est ainsi réuni en vue de la poursuite des prêts au pays endetté. Les discussions avec les institutions qui ont commencé dans l’après-midi sont conduites par le ministre des Finances Eucleides Tsakalotos, selon un communiqué ministériel, rapporte l’AFP. Pour le quartet, participent à la discussion Declan Costello de la Commission européenne, Rasmus Rüffer de la Banque centrale européenne, Nicola Giammarioli du Mécanisme européen de stabilité (MES), et Delia Velculescu pour le Fonds monétaire international. Le projet de loi sur les retraites, remis aux créanciers début janvier par le gouvernement est au cœur de ces négociations.
Le texte, décrié par les syndicats qui ont appelé à une grève le 4 février, prévoit d'abaisser le montant des pensions les plus élevées en imposant un plafond maximal à 2.300 euros contre 2.700 actuellement et de revoir à la baisse les retraites de toutes catégories. Il prévoit également la fusion des multiples caisses d'assurance, l'augmentation des cotisations pour les employeurs et les employés et l'instauration d'une retraite minimum de 384 euros par mois pour ceux ayant travaillé et cotisé au moins 15 ans. «L'objectif est de réaliser 1,8 milliard d'euros d'économies par an (environ 1% du PIB), réclamées par les créanciers», précise l’agence tricolore.
À noter que de nombreuses manifestations surtout des agriculteurs et des professions libérales (ingénieurs et avocats), ont eu lieu depuis début janvier pour protester contre cette réforme. Après une première discussion cette semaine, le quartet devrait revenir en Grèce en février pour effectuer un premier bilan de la mise en œuvre par Athènes de ses engagements de rigueur, selon la presse grecque rapporte l’AFP. Si ce bilan est positif, le gouvernement espère que la voie sera ouverte pour un allègement par les créanciers de la dette publique grecque, à près de 200% du PIB. Le gouvernement de gauche Syriza d'Alexis Tsipras s'est engagé à adopter une série de nouvelles mesures de rigueur, en vertu de l'accord du 13 juillet passé avec les créanciers en échange d'un troisième prêt de 86 milliards d'euros sur trois ans.