Salon international de l'agriculture de Meknès

Les gains illicites progressent 2 fois plus que l'économie mondiale

05 Juin 2016 À 13:37

Le braconnage des espèces animales, l'exploitation minière et forestière illégale et autres trafics de ressources naturelles ont rapporté l'an dernier jusqu'à 258 milliards de dollars aux groupes criminels qui s'y livrent, dit l'ONU dans un rapport publié en fin de semaine dernière. Ces crimes, qui vont de l'extraction illégale de l'or par les cartels de la drogue colombiens à la destruction des forêts en République démocratique du Congo et au massacre des éléphants d'Afrique, augmentent à un rythme deux à trois fois plus élevé que l'économie mondiale, précise le rapport élaboré par le programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) et Interpol.

Le trafic d'espèces ou de produits d'espèces animales menacées d'extinction, dont celui des défenses d'ivoire qui a provoqué la disparition d'un quart des éléphants d'Afrique en une décennie, est évalué entre 7 et 23 milliards de dollars par an. Pointant du doigt l'insuffisance des moyens consacrés à la lutte contre le braconnage, le rapport note que le trafic d'ivoire en Tanzanie, un des pays les plus durement touchés, a rapporté à ses auteurs cinq fois plus d'argent que le budget gouvernemental consacré à la protection de la faune sauvage, soit 10,5 millions de dollars par an. «Les sommes considérables générées par ces crimes permettent à des groupes criminels internationaux très organisés de poursuivre leurs activités, et alimentent l'insécurité dans le monde», souligne le directeur du PNUE, Achim Steiner.             

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