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Les militaires turcs resteront aussi longtemps que nécessaire

Les troupes turques resteront dans le camp de Baâchiqa près de Mossoul «aussi longtemps que nécessaire», a indiqué le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Numan Kurtulmus.

Ankara avait déployé, en décembre dernier, des troupes et des chars à Baachiqa pour assurer la protection des conseillers militaires turcs chargés d'entraîner des peshmergas.

12 Octobre 2016 À 17:34

La présence de la Turquie, qui a «pour but de soutenir les habitants de Mossoul, est légitime» et se poursuivra «aussi longtemps qu'elle y est nécessaire», a soutenu le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Numan Kurtulmus. Ce dernier a affirmé que l'armée turque est prête à participer à l'offensive contre Mossoul si celle-ci n'implique pas les milices kurdes syriennes considérées par Ankara comme des ramifications du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Impliquer des groupes terroristes tels que le parti de l'Union démocratique (PYD, kurde syrien) et son bras armé «YPG» (unités de protection du peuple) ou des éléments étrangers dans la libération de Mossoul, sous contrôle de Daesh depuis juin 2014, ne résoudra pas le problème de Mossoul ni amènera à la paix, a affirmé le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus.

Ankara a fait part de ses inquiétudes quant à la participation à cette opération de milices chiites qui pourrait «entraîner des conflits confessionnels et un changement démographique» dans la région de Mossoul. Les États-Unis auraient assuré la Turquie qu'il n'y aura pas d'unités affiliées au PKK dans cette opération pour la reprise de Mossoul, selon le quotidien turc «Hurriyet Daily News» qui cite des sources diplomatiques sans les préciser. La présence militaire turque dans ce camp continuera afin de lutter contre Daesh et pour veiller à ce que la «structure démographique» de la région ne soit pas modifiée par la force, a déclaré, jeudi dernier, le Premier ministre turc Binali Yildirim. La Turquie et l'Irak ont convoqué leur ambassadeur respectif au milieu «des échanges verbaux amers» concernant les troupes turques et de la montée de la tension entre les deux pays voisins avant l'opération planifiée contre Daesh à Mossoul, deuxième ville d'Irak et bastion du groupe extrémiste. 

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