07 Novembre 2016 À 19:04
Le public de Laâyoune a eu une nouvelle occasion de côtoyer les légendes vivantes du football mondial, venues au Maroc pour participer au match de gala en commémoration du 41e anniversaire de la Marche verte. À la tête de ce contingent de stars, Diego Maradona, tout heureux de revenir au Maroc pour une deuxième année consécutive. L'occasion pour le public de Laâyoune de voir de près les joueurs qui ont marqué l'histoire récente du ballon rond. Rivaldo, Caniggia, Abedi Pelé, George Weah... Des noms qui résonnent encore dans tous les esprits des amateurs du football.
Des hommes qui ont tenu à partager avec les Marocains leur joie et leur fierté, dans la capitale du Sahara marocain et dans une enceinte du stade Cheikh Mohamed Laghdaf entièrement rénovée. La preuve en est que Maradona, qui a l'habitude de se retirer après quelques minutes de jeu, lors des rencontres de ce genre, a disputé la quasi-totalité du match, y prenant un grand plaisir et allant même jusqu'à contester les décisions de l'arbitre et des juges de ligne, comme lors du bon vieux temps.
Devant près de 20.000 spectateurs, les légendes africaines, avec à leur tête Noureddine Naybet, font face à la sélection des stars du monde, conduite par Maradona. Pas de place pour les cordialités, puisque El Hadji Diouf ouvre la marque après une combinaison avec Mohamed Aboutrika après seulement 3 minutes de jeu. Une réalisation qui réveille la formation d'en face, où Rivaldo régale et semble n'avoir jamais raccroché ses crampons. Extérieur du pied, crochet du gauche et passes lumineuses et autant de gestes de grande classe, très appréciés par le public de Laâyoune. L'égalisation ne tarde pas, puisque Paulo Sergio rétablit l'équilibre 10 minutes plus tard, en exploitant un ballon mal renvoyé par le gardien égyptien Nader Al Sayed. Le talent n'est certainement pas altéré par l'âge, tout comme la hargne et la volonté de vaincre. C'est la leçon qu'ont donnée des joueurs comme Claudio Caniggia et Michel Salgado, fidèle à son poste de latéral droit. L'Espagnol signe d'ailleurs le deuxième but pour la sélection du reste du monde.
En face, le talent ne manque pas. Après avoir égalisé sur penalty, la sélection africaine prend l'avantage grâce à Mamadou Niang, servi d'une passe venue directement des pieds d'un ballon d'or, George Weah. Le score reste inchangé jusqu'à l'égalisation qui arrive en toute fin de match. Il y a des événements dans la vie où les gens savent qu'ils font l'Histoire. Cette rencontre à Laâyoune en fait certainement partie, 41 ans après la glorieuse Marche verte.
«Je suis très content de participer à cette manifestation sportive avec tous ces grands joueurs, dont certains sont des amis. Je ne connais pas beaucoup de choses sur le football marocain, mais mon premier but en Coupe du monde je l'ai marqué contre le Maroc. Et c'est quelque chose que je garderai toujours en tête. C'est la première fois que je visite le Maroc et je ne pense pas que ce sera la dernière.»
«Je suis très content de pouvoir participer à ce genre de matchs, où l'on est applaudi par les spectateurs avec de grands joueurs. C'est une fierté pour moi d'y participer. Bien sûr, avec le temps, on se rend compte que la carrière d'un joueur de football passe vite. On essaye quand même de donner le meilleur de soi-même pour les gens qui viennent pour nous regarder. Se rappeler le bon vieux temps avec les amis est toujours un grand moment.»
«J'ai eu le plaisir de jouer à plusieurs reprises avec Maradona, même dans des matchs de gala. Je découvre le Maroc et je suis fasciné par ce que j'ai vu. J'ai découvert de superbes villes comme Casablanca et Marrakech, mais je suis émerveillé par le Sahara et l'accueil chaleureux que j'ai reçu ici. J'ai sillonné le monde et je serais très content si quelqu'un au Maroc me propose de travailler pour le football ici et peut-être de vivre ici.»
«C'est avec un très grand plaisir que je reviens au Maroc pour la deuxième année consécutive. Je suis toujours content de rencontrer mes amis, même si je commence un petit peu à vieillir (rires). Je connais les joueurs marocains qui évoluent en Italie. Je connais Omar El Kaddouri que j'ai découvert à Brescia, parce que j'y habite. Maintenant, il est à Naples et il a eu quelques pépins physiques en début de saison, mais il commence à avoir du temps de jeu. Il y a bien sûr Mehdi Benatia, qui est revenu en Série A avec la Juventus, après son passage au Bayern Munich. Lazaar est allé en Angleterre. Ce sont de bons joueurs qui peuvent beaucoup apporter à la sélection nationale.»
«C'est un grand plaisir et un grand honneur d'être ici en compagnie d'anciens joueurs et amis. Je me souviens de joueurs marocains qui ont joué en France. Il y avait aussi une grande équipe dans la fin des années 1990 et une finale en 2004. Au Ghana aussi, nous n'avons pas remporté de CAN depuis 30 ans. Je pense que nous sommes confrontés aux mêmes problèmes d'inconstance dans les résultats. Pour y remédier, la meilleure solution est de former constamment des joueurs qui peuvent jouer dans le haut niveau. De cette manière, le rendement s'améliorera au fur et à mesure, mais il faut travailler et y aller lentement mais sûrement. Nous devons aussi insister pour obtenir une autre organisation de la Coupe du monde, après celle de 2010. À chaque fois qu'un responsable de la FIFA est ici, il faudrait insister en lui disant que notre continent mérite d'organiser une deuxième fois le Mondial.»
«Cette rencontre est une très bonne occasion pour moi de découvrir le Maroc, que je trouve très beau. J'ai eu la chance d'avoir pu marquer de beaux buts et j'ai toujours tout donné pour les équipes dans lesquelles je jouais. Vous savez, l'équipe nationale est très importante dans la carrière d'un joueur. Je sais que le Maroc a une bonne équipe nationale et je lui souhaite de se qualifier en Coupe du monde. Nous avons aussi une bonne équipe avec James Rodriguez, Cuadrado et le retour en sélection de Falcao.»
«Je me sens chez moi au Maroc. Participer aux commémorations de la Marche verte est un honneur pour moi. Le fait que le Royaume fête le 41e anniversaire de cet événement historique montre qu'au-delà du message politique, c'est le message de paix qui perdure. C'est aussi le message que nous voulons transmettre au monde, à travers des matchs de ce genre, que ce genre d'initiatives soit pris comme modèle et je peux vous dire que je me suis personnellement investi pour organiser un événement similaire en Égypte très prochainement.»