10 Mars 2016 À 18:30
À l’initiative de l’Association provinciale des affaires culturelles d’El Jadida, l’espace du Théâtre Mohammed Saïd Afifi d’El Jadida a abrité, mardi dernier, une manifestation féminine hors du commun. L’ouverture de l’événement a connu une exposition collective féminine d’art plastique, organisée du 8 au 30 mars, à la galerie Abdelkebir Khatibi, avec la participation des peintres Fatima Baligh, Fatima Minani, Fatima Ezzahra Ziriab, Fouzia El Moufaddel, Laïla Wahid, Mouna Elouraoui, Nada Iraqui et Nadia Rhessal.Les femmes d’El Jadida et des Doukkala étaient aussi au rendez-vous de diverses activités en l'honneur des dames, durant cette journée, sur la place Mohammed V, dont tous les espaces ont été grandement et superbement «envahis» par la gent féminine. En effet, durant les festivités organisées à l’occasion de la
Journée internationale de la femme, les organisateurs ont distribué des fleurs et des cadeaux dans les rues de la ville, en plus de divers services proposés, notamment de la mise en beauté, du tatouage au henné, ainsi qu’une séance de coaching sur la gestion des grands domaines de vie. Driss Lemrabet, membre très actif de l’Association provinciale des affaires culturelles d’El Jadida, a mis en exergue l'importance de cette manifestation qui ambitionne particulièrement la valorisation des compétences féminines marocaines dans plusieurs domaines. «Cette manifestation tient en premier lieu à célébrer la femme marocaine dans de nombreux secteurs de la vie», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : «Nous avons tenu à mettre à l’honneur la réussite, le courage, le succès et la créativité des femmes jdidies et doukkalies de divers horizons. Elles restent pour nous une source d’inspiration, un exemple de réussite et de détermination. Merci à toute femme marocaine d’écrire chaque jour les pages glorieuses de notre cher pays qui gagne grâce à ses femmes».
Dans le hall du Théâtre Mohammed Saïd Afifi d’El Jadida, l’ambiance était plutôt décontractée. Sourires aux lèvres, accolades, élégance et simplicité étaient au rendez-vous. Toutes ces dames se sentaient visiblement ici chez elles. Le ton a été donné dans cette atmosphère conviviale d'échanges et de retrouvailles pour débattre ensemble de sujets concernant la femme avec un grand «F» : son rôle dans la gouvernance du pays, mais aussi ses combats, ses droits, son devoir de participer aux mutations politiques, économiques et sociales de sa ville natale, de sa région et de son pays. Un vibrant hommage a été rendu à huit femmes d’origine jdidie ou doukkalie, opérant dans divers domaines. Il s'agit du docteur es lettres Tibyaoui Badia, la journaliste et animatrice télé Nihad Benaguida, la chanteuse Sanae Marahati, l’artiste-peintre Malika Soudaïgui, la poète Fatima Belaâroubi, l’ingénieure d’État Bouchra Amer, la championne de rallye Hind Abatourab, ainsi que la politicienne et ex-ministre Nouzha Skalli. De même, un hommage posthume a été rendu à une femme exceptionnelle, qui a marqué les habitants d’El Jadida, naguère dénommée Mazagan, en cette première partie du XXe siècle. Il s’agit d’Eugénie Delanoë, la première doctoresse pratiquant la médecine moderne au Maroc, et qui s’était installée à El Jadida à partir de 1913. La soirée a aussi été marquée par la projection du film «Chaïbia» qui raconte l’histoire de l’artiste peintre Doukkalie Chaïbia Talal. Lors de cette inoubliable journée, le gouverneur de la province d’El Jadida, Mouâad El Jamaï, a livré un message d’espoir et de mobilisation aux femmes. Un message dans lequel il a affirmé que les femmes sont au centre de tout développement dans notre pays.