09 Mars 2016 À 18:34
C’est loin d’être l’euphorie pour l’immobilier. Concrètement, l’on préfère parler de «stabilisation» de prix que de réelle baisse. C’est le cas du dernier baromètre du site d’annonces immobilières Mubawab : «Le premier mois de 2016 est marqué par la stabilisation des prix de l’immobilier globalement partout sur le Maroc. Seules les villes touristiques, comme Agadir ou Marrakech, ont vu une légère baisse des prix au mètre carré». Coup d’espoir néanmoins : Cette régression des prix est imputable, selon Mubawab, à la saison de l’hiver et une baisse de la fréquentation des étrangers et MRE.
Entre janvier 2014 et janvier 2015, et au niveau de tout le Maroc, le site d’annonces immobilières parle d’une hausse de 7% des prix au m². «C’est Agadir qui a connu la croissance la plus marquée, soit une hausse de plus de 20%». Dans cette ville, le prix moyen est de 13.661 DH. La raison selon Mubawab ? «C’est principalement dû aux nombreux nouveaux projets de haut standing». En revanche, «Marrakech est l’une des rares villes à avoir connu une légère baisse l’an dernier». Les prix de la ville ocre ont cédé, selon Mubawab, presque 6%, pour être une des villes les plus impactées par la crise économique internationale avec ses nombreux projets destinés à une clientèle étrangère. Toujours sur la même période, Casablanca et Rabat ont connu une croissance «presque raisonnable», avec respectivement 9 et 4%.
Rappelons que l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) publié par Bank Al-Maghrib le mois dernier expliquait que le marché immobilier s’est relativement ressaisi en 2015. Après un repli de 0,4% en 2014, les prix des actifs immobiliers ont, en effet, marqué une amélioration de 0,6% en 2015 par rapport à l’année précédente. Or, en termes de nombre de transactions, le marché a marqué le pas (-6%) en 2015 par rapport à l’année précédente, et ce pour toutes les catégories d’actifs.
Ainsi, les ventes des biens résidentiels ont régressé de 7,1%, en raison particulièrement d’une chute (-6,9%) des transactions portant sur les appartements. Les ventes des terrains ont suivi la même tendance, affichant une diminution de 2,8%, de même que celles des biens à usage professionnel qui ont dévissé de 3,5%, en lien avec une baisse de 4,2% des transactions portant sur des locaux commerciaux.L’analyse de l’évolution du marché immobilier par principales villes montre des augmentations allant de 0,6% à Fès à 2,7% à Kénitra et des baisses respectives de 4,3% et 1,8% à Marrakech et à El Jadida. Pour Casablanca, l’IPAI a marqué un accroissement de 1%, suite aux augmentations de 1,4% des prix des biens résidentiels et de 2,8% de ceux des terrains.