14 Novembre 2016 À 18:02
Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et initiée autour du thème «L’investissement touristique en Afrique, levier de développement inclusif et durable au service de la compétitivité des territoires», cette rencontre, labellisée COP 22, a été un espace de cristallisation de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur touristique et aussi une opportunité unique d’échanger sur l’avenir du secteur et de placer le développement durable et l’avenir de l’Afrique au cœur du débat industriel touristique.
En effet, la Société marocaine de l’industrie touristique (SMIT), l’organisatrice de l’événement en partenariat avec «La Tribune», a fait la part belle aux ruptures technologiques dans le domaine du tourisme durable en conviant la communauté de l’innovation à un moment inédit de partage lors de ce forum qui a fait le lien entre tourisme, développement durable et mobilité. Il y a quelques mois, la SMIT avait mis sur pied un réseau africain et méditerranéen d’ingénierie touristique dans la quête justement de la mise en commun des savoirs et des expertises dans le cadre d’un élan de partage et de solidarité agissante pour le devenir des territoires et du développement global du continent. L’impact environnemental de l’industrie touristique constitue un facteur d’inquiétude croissant dans le monde dans la mesure où le tourisme reste un important consommateur de ressources naturelles, telles l’eau, l’électricité ou les hydrocarbures. En effet, cette industrie fait face à un changement des habitudes de consommation, d’où la nécessité de réfléchir aux moyens qui sont offerts à ce business juteux pour qu’il ne rate pas le coche du développement durable.
Ainsi, pour le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui intervenait lors de la première journée de la Conférence, «Les modes de consommation ont changé et la Smart technologique est en train de faciliter les mobilités et de basculer les habitudes, notamment celles des opérateurs». À ce titre, il a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de «s’y préparer». À son tour, le président du directoire de la SMIT, Imad Barrakad, a souligné que la prospérité du secteur touristique dépend grandement de son environnement.
La protection de l’environnement reste en effet un défi de taille. Et d’ajouter : «Cette pression compétitive, saine pour le consommateur, doit ne pas simplement obéir à la loi du marché, mais doit également se soumettre à un devoir de préservation de l'environnement en vue de permettre aux générations futures de connaître le plaisir que procure la recherche de l'ailleurs et du dépaysement». La ministre déléguée en charge de l’Environnement, Hakima El Haïti, a fait observer, quant à elle, que le tourisme, qui est un levier essentiel du développement économique et un vecteur de création d’emplois, de richesses et de stabilité sociale, reste toutefois un producteur de gaz à effet de serre, un agent de dégradation des conditions environnementales et un grand producteur de rejets liquides et solides. Le tourisme peut contribuer activement à l’atténuation des effets du changement climatique, a ajouté la ministre qui s’exprimait lors de la séance d’ouverture officielle de cette rencontre. Dans le même ordre d’idée, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a plaidé pour que le potentiel touristique énorme que recèle l’Afrique soit exploité à bon escient et mis à profit au service de la transition énergétique.