Plus de 800 participants dont 18 conférenciers à la première conférence internationale organisée par le Groupe Le Matin

La conférence a été inaugurée vendredi à Casablanca par une exposition de photos intitulée «La politique royale pour le co-développement par l'image».

Le panel d’ouverture, intitulé «Un sens nouveau à la coopération Sud-Sud» a été animé par d'éminentes personnalités. Ph. Saouri

28 Juillet 2016 À 18:26

À l’occasion de l’avènement du 17e anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône, le Groupe Le Matin a organisé, vendredi à Casablanca, sa première conférence internationale sur le thème «La Vision du Roi Mohammed VI pour le co-développement». Celle-ci a été inaugurée par une exposition de photos intitulée «La politique royale pour le co-développement par l'image». Selon Omar Dahbi, directeur des rédactions, initiateur de cet événement, «le Groupe Le Matin a pris l’initiative d’organiser cette conférence internationale en ce moment précis, car il a jugé nécessaire de consacrer une journée de débats à la stratégie de co-développement portée par le Souverain et qui commence à donner ses fruits en Afrique». «Depuis le discours historique d’Abidjan, les observateurs ont remarqué la naissance d’une prise de conscience générale chez nos frères et amis africains sur la nécessité pour le continent de se prendre en charge», a-t-il fait remarquer. M. Dahbi estime qu’il est temps pour les analystes et les observateurs «d’apporter leur contribution intellectuelle pour permettre à tous ceux qui s’intéressent à la thématique d’en cerner les contours».Plus de 800 personnes, dont 18 conférenciers et d’éminentes personnalités nationales et internationales, des ministres notamment, ont pris part à cette conférence qui s'est articulée autour de trois panels. Le panel d’ouverture, intitulé «Un sens nouveau à la coopération Sud-Sud», a été animé par Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet de Sa Majesté le Roi, ancien ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Rachida Dati, députée européenne, ancienne ministre française de la Justice, Miguel Angel Moratinos, ancien ministre espagnol aux Affaires étrangères et à la coopération, Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de stratégies, envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique en Afrique, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Paulo Portas, ancien Vice-Premier ministre, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Défense portugais, Afif Chelbi, ancien ministre tunisien de l’Industrie, Ahmedou Ould-Abdallah, ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères, et Halima Ouzzif, professeur à la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Casablanca.Les participants à ce panel ont tous témoigné du leadership de S.M. le Roi qui va au-delà de l'amélioration de l'actuel pour aller vers la préparation de l'avenir. Ils ont noté qu'en tant que Commandeur des croyants, le Souverain a toujours œuvré pour une politique de solidarité humaine à l'international, qu'elle soit de nature politique, économique, sociale ou autre.D’ailleurs la synthèse des travaux, présentée par le président-directeur général du Groupe Le Matin, Mohamed Haitami, insiste sur le fait que la Vision du Roi Mohammed VI pour le co-développement n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt une vision déterminée qui constitue l’expression de grandes valeurs humaines avec une forte impulsion basée sur l’accompagnement et l’engagement constant auprès des pays amis et de leurs peuples.Les fondements de la vision de S.M. le Roi Mohammed VI s’appuient sur le développement humain, le dialogue et la coopération multiforme tout en privilégiant la création d’un espace de paix, l’impératif de croissance partagée et le devoir de solidarité avec les pays amis, ajoute le document. Pour atteindre l'objectif du co-développement, relève-t-on, le Maroc a impulsé une nouvelle dynamique à la dimension cultuelle et culturelle à travers la formation des imams pour diffuser les valeurs d’un Islam éclairé et apaisé, notant que le Maroc, deuxième investisseur en Afrique, œuvre pour une intégration régionale vers le Sud et pour une meilleure compétitivité dans le continent.S’agissant du retour du Maroc au sein de l’Union africaine, les panélistes ont estimé que cette décision souligne le panafricanisme du Royaume et met en relief la pertinence de sa puissance et sa vocation africaine qu’il assume pleinement. Sur le plan social, et sur le modèle de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), les visites royales dans les pays africains visent à libérer les actions locales et à valoriser les projets socio-économiques, note la même source, ajoutant que le Maroc exporte son savoir-faire en matière de développement humain et accueille sur son sol, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, de nombreux étudiants subsahariens, soit 2/3 des 15.000 étudiants étrangers.Pour ce qui est de la question de la diversification des partenariats comme multiplicateur des opportunités de co-développement, le Maroc, dans sa volonté d’enrichir son «soft power», n'adopte pas juste une démarche tactique, mais fait également appel à une gestion structurée, basée sur la vision royale, solidaire et agissante permettant d’affirmer sa personnalité stratégique, comme en témoignent les initiatives de rapprochement et de partenariat auprès de puissances comme la Chine et la Russie, entre autres.À noter que le deuxième panel, intitulé «Les initiatives locales : catalyseur concret du développement humain», a vu intervenir Abdelkhalek Touhami, professeur titulaire de l’Enseignement supérieur à l’INSEA, chercheur associé au Centre de recherche et développement en économique de l’Université de Montréal, consultant auprès de la Banque mondiale, Abdellatif Komat, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan II de Casablanca, Abdou Diop, président de la Commission Afrique et Sud-Sud à la Confédération générale des entreprises du Maroc, et Youssef Rouissi, DGA en charge de la Banque de financement et d’investissement Groupe (BFI).Les intervenants dans le cadre de ce panel se sont accordés à souligner la vocation multidimensionnelle de la politique du Royaume vis-à-vis de l’Afrique, une politique qui fait la part belle au développement et à la préservation de la dignité de l’élément humain. Preuve en est la nature des accords conclus entre le Maroc et les pays africains, lors des visites du Souverain. Infrastructures, santé, agriculture, pêche, économie sociale et enseignement sont en effet autant de secteurs qui sont concernés par ces accords et qui touchent de plus près le citoyen africain.Quant au troisième panel, il a été animé sous la thématique «La diversification des partenariats comme multiplicateur des opportunités de co-développement» par Bouchra Benhida, professeur chercheur en géopolitique et auteur de plusieurs livres, Khalid Chagraoui, professeur chercheur à l'Institut des études africaines, Afif Ben Yedder, président du groupe de presse africain IC publications, diplômé de HEC Paris et de Harvard Business School, et Riad Mekouar, professeur à la Faculté des sciences économiques et juridiques et sociales de Casablanca de l’Université Hassan II. Lors de ce panel, les intervenants ont été tous unanimes à relever que la démarche du Maroc visant à diversifier ses partenariats fait appel à une gestion structurée basée sur la vision clairvoyante de S.M. le Roi Mohammed VI qui, par sa portée et son ambition, consiste à booster la coopération entre les pays africains dans le cadre d'un partenariat engageant et solidaire. Ils ont affirmé que cette démarche n'est pas une orientation conjoncturelle ou une simple tactique, mais plutôt un choix profondément réfléchi qui vise la consolidation, le renouvellement et le renforcement de la coopération avec les pays de l'Afrique dans un cadre de relation gagnant-gagnant.

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