14 Mars 2016 À 18:43
C’est dans une ambiance animée et interactive caractérisée par des échanges passionnants entre les référents du jour et les participants que s’est déroulée, à El Jadida le samedi 12 mars 2016, la première Réunion régionale de phytothérapie (région 3 : Casablanca-Settat). Près de quatre-vingts personnes ont répondu présent pour assister aux débats. De nombreuses firmes pharmaceutiques étaient également de la partie. Leur présence et la présentation de leurs produits en rapport avec les sujets discutés, de même que leurs interventions et leurs questions, ont grandement contribué au succès de cette journée fructueuse.
L’objectif principal de cette réunion est de renforcer les connaissances des participants (chercheurs, responsables de programmes sur la médecine traditionnelle, d’ONG de promotion et de valorisation de la médecine traditionnelle, médecins et pharmaciens, producteurs de médicaments à base de plantes, infirmiers, étudiants en sciences de la santé) sur l’utilisation des substances naturelles en thérapeutique moderne, notamment pour le traitement des pathologies prioritaires ou des pathologies négligées et, surtout, dans l’accompagnement des chimiothérapies. Au programme, des réflexions sur la chimio-agression et sur les points de vue culturels, réalité du métier de naturopathe, réalité économique de nombreux producteurs, mais aussi pratiques de l’herboristerie en pharmacie, point de vue économique et pratique médicale. La phytothérapie, comme son nom l'indique, est un traitement (thérapie) par les plantes (phyto). C'est l'une des plus vieilles médecines du monde. Gravés sur des parois rocheuses ou sur des poteries en terre cuite, les témoignages de l’intérêt de l’homme pour les plantes se perdent dans les méandres de la préhistoire.
Durant des milliers d’années, elles ont constitué sa principale source de remèdes contre de nombreuses maladies qui n’ont cessé de l’affecter au travers de son histoire. Mais avec l’avènement de la médecine dite «scientifique» vers la fin du XIXe siècle et la découverte de médicaments «miracles» (antibiotiques, sulfamides, etc.), la phytothérapie prit l’allure douteuse d’une pratique aux vertus incertaines. Cependant, comme les effets secondaires des nouveaux médicaments de synthèse se sont rapidement révélés, on a commencé de nouveau à se tourner vers les plantes médicinales. Ainsi, depuis les années 70, l’usage des plantes à des fins thérapeutiques rencontre un regain d’intérêt incontestable. Plus qu’un effet de mode, il traduit une volonté profonde de retour vers la nature et s’appuie sur des bases solides et scientifiquement contrôlées.