L'humain au centre de l'action future

Seize longs métrages concourent pour la compétition officielle

En attendant la grande fête annuelle du cinéma, très appréciée par la population de Nador et ses invités, le Centre de mémoire commune pour la démocratie et la paix a dévoilé, lors d’une conférence de presse à Rabat, les grandes lignes de cette cinquième édition prévue du 2 au 7 mai prochain.

Le président Centre de mémoire commune pour la démocratie et la paix, Abdesslam Boutayeb, présentant le programme du Festival.

26 Février 2016 À 18:12

La Méditerranée sera célébrée comme mémoire du monde, afin de donner l’opportunité aux membres du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix (CMCDP) et aux organisateurs du festival de discerner la manière de penser des peuples de la Méditerranée, où ils se trouvent, «pour connaitre leur avis sur ce qui se passe ici, ainsi que leurs commentaires sur les problématiques et vicissitudes des droits de l’Homme dans le pourtour méditerranéen, puis comment ils peuvent créer sur le plan politique, artistique ou celui des droits, et ce à partir des pays de leur résidence», souligne Abdesslam Boutayeb président du Festival, qui aspire, en compagnie de son équipe, à faire de cette manifestation cinématographique un creuset de discussions et de débats fructueux autour de la question de la Méditerranée, en présence d’intellectuels et de spécialistes en la matière.

C’est d’ailleurs l’objectif du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix depuis sa création, afin d’honorer la mémoire de la Méditerranée, ses hommes et leur rendre hommage pour tout ce qu’ils font ou ont fait tout au long de l’histoire. Selon Abdeslam Bouteyeb, ce festival a été créé pour constituer un espace d’échange et de questionnement sur tout ce qui se passe dans cette région et le faire savoir à tout un chacun, afin de tisser des liens d’amitié et de solidarité entre les peuples, et ce en pensant ensemble aux problématiques qui peuvent séparer et disloquer ces peuples. Mais dans tout cela, le septième art reste le premier célébré dans toutes ses composantes, à travers des hommages aux célébrités du cinéma, des compétitions officielles, des ateliers, des master class et autres activités parallèles.

«Seize longs métrages de différents pays ont été sélectionnés parmi les 600 que nous avons reçus. C’est un honneur pour nous, mais nous sommes aussi mécontents de ne pas avoir de salles de cinéma à Nador pour présenter ces nouvelles belles créations dans de meilleures conditions cinématographiques. Cela ne va pas nous empêcher d’aller de l’avant pour concrétiser notre rêve d’avoir un grand festival à Nador», renchérit Abdeslam Bouteyeb. Et d’ajouter qu’il y aura d’autres projections en dehors de la compétition officielle, notamment deux films espagnols et deux marocains. «Nous prévoyons aussi une salle de projection spéciale pour les femmes, des lectures poétiques et des conférences autour de la thématique de l’édition».

La rubrique des hommages sera un peu originale à travers le choix de couples exerçant dans le domaine du cinéma, notamment celui de Aziz Salmi et Saâdia Ladib, puis Naoufal Berraoui et Touria Alaoui. Le parcours de Mohamed Miftah sera, également, célébré aux côtés de l’actrice Soumia Akaâboun, ainsi que celui du maire de la ville Rotterdam, le Marocain Ahmed Boutaleb, personnalité très connue qui mène une brillante carrière. Les deux compétitions des longs métrages et des documentaires seront, respectivement, présidées par l'acteur syrien Jamal Soulaïman et l’artiste musicologue libanais Marcel Khalifa. Par ailleurs, l'écrivain et ancien ambassadeur du Maroc en Colombie, Mohamed Khattabi, sera le président de la commission scientifique. 

Toutefois, le président Abdesslam Boutayeb a annoncé, au cours de cette conférence, le lancement d’un nouveau prix, «le Prix international, mémoire pour la démocratie et la paix».

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