05 Février 2016 À 16:28
Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, ambitionne de créer de la richesse localement par une valorisation sur place du phosphate et de renforcer l'avantage concurrentiel du Maroc. Il devra participer à l'amélioration de la compétitivité de la région, à travers notamment le développement d'un tissu industriel de PME et PMI, et de nouveaux métiers liés aux activités de transformation du phosphate en engrais (ingénierie, construction, maintenance, gestion de projets...).Portant sur l'ensemble de la chaîne de valeur du phosphate, ce mégaprojet, qui générera à terme près de 1.270 emplois, prévoit notamment la construction d'une plateforme de production d'engrais d'une valeur de 8,3 milliards de dirhams, la réalisation d'une usine de lavage et flottation des phosphates (1,7 milliard de dirhams), d'une unité de séchage des phosphates destinés à l'export (600 millions de DH) et d'un parc de stockage d'une capacité 500.000 tonnes (800 millions de DH). Dans l'optique de s'adapter aux conditions maritimes, météorologiques et aux spécificités du littoral de Laâyoune (ensablement), et afin de développer les capacités logistiques (import et export), il est prévu également dans le cadre de ce projet la construction d'un nouveau port (wharf) d'un investissement de 4,2 milliards de dirhams.
Première à Laâyoune, la plateforme de production d'engrais (8,3 milliards de dirhams) permettra de diversifier le portefeuille produit de Phosboucraâ en transformant le phosphate extrait en acide phosphorique et en engrais phosphatés. D'une capacité de production annuelle d'un demi-million de tonnes d'acide phosphorique et d'un million de tonnes d'engrais, la future plateforme industrielle (36 hectares) comportera des unités de production d'acide sulfurique, de production d'acide phosphorique, de production d'engrais, de dessalement d'eau de mer et une centrale thermoélectrique de 62 MW.
À cette occasion, S.M. le Roi Mohammed VI a procédé à la pose de la première pierre de l'usine de lavage et flottation, une composante majeure du futur complexe industriel intégré de production d'engrais. Cette installation, d'une capacité de traitement de 3 millions de t/an, permettra d'exploiter de nouvelles couches du phosphate de la zone minière de Boucraâ et d'optimiser le gisement exploitable. Cette usine comportera différentes composantes, notamment deux lignes de lavage d'une capacité unitaire de 400 t/heure, une unité de flottation, deux décanteurs de boues et une digue d'épandage de boues et de récupération des eaux.
La réalisation de ces différents projets se fera en total respect de l'environnement. Il est ainsi prévu le recours à des procédés innovants pour la transformation du phosphate de Boucraâ en engrais et pour la valorisation des produits dérivés, la valorisation de l'énergie thermique générée par l'unité sulfurique en énergie électrique, la réduction de la consommation énergétique pour le séchage de la roche destinée à l'export, et le recours aux eaux de mer dans le procédé de lavage-flottation.
Nouvelle illustration de l'engagement du Souverain en faveur du développement intégré des provinces du Sud, le projet de réalisation du complexe industriel intégré de production d'engrais traduit également la volonté de S.M. le Roi d'accompagner la stratégie industrielle du groupe OCP afin de conforter le leadership du Royaume du Maroc sur le marché mondial des phosphates. Ce projet industriel intégré, qui mobilise des investissements de l'ordre de 16,8 milliards de dirhams, permettra, en outre, au Maroc d'assoir un leadership intelligent sur le marché mondial des phosphates et produits dérivés, basé certes sur des paramètres de productivité et de rentabilité, mais surtout sur l'approche de durabilité.