16 Décembre 2016 À 17:58
Cette rencontre, initiée sur deux jours dans la cité ocre, s’insère dans le cadre de la coopération entre la région de Marrakech-Safi, la direction régionale du ministère de la Culture et l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM), d’une part, et entre l’UCAM et l’Université portugaise d’Evora, de l’autre. Placé sous le thème «Safi, mémoire du futur : Histoire d’une ville portuaire – Carrefour de cultures. Pour inscription de la ville sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco», cet atelier d’études a été animé par des académiciens, des élus, des historiens et des experts en patrimoine culturel, aussi bien marocains que lusitains.
L’atelier a été conçu dans l’objectif de ressusciter le débat sur l’importance historique de Safi, connue sous le nom de «Safim» sous le protectorat de l’empire portugais de 1488 à 1541, et d’élaborer un plan d’action se rapportant à l’ambitieux projet «Mémoire du futur» ayant pour but ultime de peaufiner un dossier de candidature solide pour l’inscription de la ville dans la liste du Patrimoine mondial. À ce titre, il a été procédé à l’examen de chacun des quatre axes dudit projet, à la mise en place d’équipes pluridisciplinaires spécifiques à chaque axe d’action ainsi qu’à la préparation du budget et à la définition du timing de la mise en œuvre de ce grand chantier.
Une équipe pluridisciplinaire et multinationale avait reconnu que l’efficacité de la préservation, de la protection et de la valorisation du patrimoine de Safi reste tributaire de la création d’un «mouvement» qui réunit des personnes, des communautés et des spécialistes. La ville de Safi est l’une des nombreuses cités du Royaume qui recèlent un patrimoine témoignant de la richesse et de la diversité de la culture maroco-lusitaine. Dans ce cadre, la Fondation portugaise «Calouste Gulbenkian» a mis en place moult programmes de restauration et de recherche sur le patrimoine historique d’origine portugais au Maroc, dont la réhabilitation de la Cathédrale de Safi et de la Tour d’Asilah.
Il convient de rappeler que Marrakech avait abrité, fin octobre dernier, la Semaine culturelle du Portugal ouverte par Maria Rita Ferro et qui se voulait une porte d’entrée sur le patrimoine authentique lusitain. Outre une exposition de photographies et un concert du fado, le programme concocté pour cette messe culturelle avait comporté, entre autres, la présentation de l’ouvrage «Le Portugal au Maroc : Regard sur un patrimoine commun». Dans ce livre, illustré de faits, de mythes et de légendes, l’architecte Frederico Mendes Paula invite le lecteur à la découverte de l’héritage historique portugais au Maroc. Se voulant un voyage au long de trois siècles et demi d’histoire commune (1415-1769), l’ouvrage est le fruit de plusieurs années de recherche et de travail sur le terrain. Amoureux inconditionnel du Royaume, Mendes Paula est aussi l’auteur du blog «Historias de Portugal em Marrocos» (Histoires du Portugal au Maroc).