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Un budget de 163 millions de DH pour les projets d’équipement des communes en eau potable et l'assainissement liquide

Des projets d’équipement des communes rurales de la province de Séfrou en réseaux d’adduction d’eau potable et d’assainissement liquide, proposés par les services régionaux de l’Office national de l'électricité et de l’eau potable, branche Eau, nécessitent des financements de l’ordre de 163 millions de DH.

L’Initiative nationale pour le développement humain a lancé le défi de résoudre les problèmes d’eau potable de la province en 2017.

04 Septembre 2016 À 14:36

Dans un exposé présenté au cours d’une réunion tenue sous la présidence du gouverneur de la province de Séfrou, Abdelhak Hamdaoui, et consacrée «aux besoins de la province en eau potable», le chef de l’agence de l’Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), branche Eau, de Fès-Moulay Yaacoub-Séfrou, Driss Jkaoua, a fait état de deux projets pour le renforcement de la production de l’eau potable et l’amélioration de l’alimentation de la population de la commune de Ribat Al Kheir. Ces deux projets concernant l’équipement d’un forage situé à Oulad Mkoudou avec un débit de 80 litres par seconde (l/s) et l’extension du réseau de distribution seront réalisés dans un très proche avenir et leur financement totalisant 19 millions de DH a été proposé dans le cadre du budget de 2017, a-t-il précisé.

L’intervenant a aussi fait état du projet d’équipement de la commune de Ribat Al Kheir en réseaux d’assainissement liquide nécessitant un budget de 19 millions de DH. Le marché d’adjudication de ce projet, qui sera cofinancé par l’ONEE et la commune de Ribat Al Kheir, est en cours de lancement. Traitant de la situation actuelle de l’approvisionnement en eau potable du centre de Ribat Al Kheir et des douars avoisinants, il a indiqué que le manque actuel en eau est de 10 l/s en raison du tarissement du puits d’Aïn Ajri du fait de la surexploitation de la nappe phréatique par des fermes agricoles. Un forage a été équipé pour un débit de 18 l/s en juin 2016, mais à peine un débit de 8 l/s est exploité, en raison de la turbidité de l'eau, a-t-il ajouté.L’ONEE s’est rabattue sur l’exploitation d’un forage dans une ferme agricole limitrophe ayant un débit de 6 l/s, mais qui demeure insuffisant pour approvisionner normalement les 4.671 abonnés de la commune.

Des financements totalisant 54 millions de DH sont également proposés dans le cadre du budget de 2017 pour le renforcement de la production d’eau, l’équipement des forages ou la rénovation du réseau de distribution pour l’augmentation de l’approvisionnement en cette matière vitale des communes d’Aghbalou Akourar, El Adrej, Aït Sbaa Lajrouf, Aghezrane, Immouzer du Kandar, Dar Al Hamra et Azzaba, a-t-il poursuivi. Driss Jkaoua a aussi mentionné de multiples projets d’équipement en eau potable ou d’assainissement liquide en cours de réalisation par l’ONEE ou par les différentes communes urbaines ou rurales avec l’assistance technique de l’Office.

Pour sa part, le représentant de la Régie intercommunale de distribution d’eau et d’électricité de Fès (RADEEF) à Séfrou a assuré que 40 millions de DH ont été investis dans des projets de renforcement de la production d’eau potable avec le concours de l’ONEE au profit des centres urbains de Séfrou, Bhalil, Bir Tam Tam et Ras Tabouda permettant ainsi de porter à 98% le niveau des branchements aux réseaux de distribution d’eau et d’atteindre 34.300 abonnés. Grâce aussi aux détections de quelque 1.600 fuites d’eau en 2015, le rendement du réseau a été hissé à 72% au lieu de 50%, a-t-il assuré, affirmant que les capacités des châteaux d’eau garantissent un approvisionnement normal de ces centres urbains à l’horizon 2030.

Le gouverneur de la province a insisté sur une exploitation rationnelle des nappes phréatiques et des eaux de surface, sur la lutte contre la pollution des ressources hydriques et sur le strict respect des réglementations en vigueur en matière d’utilisation des eaux, soulignant que les services de la province sont mobilisés pour servir la population et soutenir les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile pour surmonter les problèmes d’insuffisance en eau potable, dus à la surexploitation effrénée ou à la sécheresse. Par ailleurs, l’Initiative nationale pour le développement humain a lancé le défi de résoudre les problèmes d’eau potable de la province en 2017 en partenariat et en coopération avec les autorités locales, les collectivités territoriales et les services des eaux concernés.

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