21 Novembre 2016 À 18:59
La cérémonie en hommage au défunt a eu lieu à la Maison de l’Opéra où se tient une série de colloques traitant d’importantes questions intéressant le septième art, organisés dans le cadre de la Semaine internationale des critiques. Cet événement s’est déroulé en présence d’un aréopage d’écrivains, de critiques cinématographiques et d’hommes de média, notamment le directeur technique du Festival cinématographique de Rabat, Hammadi Guiroum, le président de l’Association marocaine des critiques du cinéma (AMCC), Khalil Damoun, le président de l’Association des critiques cinématographiques égyptiens, Mohssine Ouifi, et Ahmed Hassoune, président de la Semaine internationale des critiques.
Lors de cette cérémonie en hommage posthume à feu El Mesnaoui, il a été procédé à la présentation d’un ouvrage intitulé «Articles et recherches cinématographiques», réalisé en coordination avec la famille du défunt, la Semaine internationale des critiques, le Festival international du film du Caire et l’AMCC. Cet opus comprend des articles critiques du défunt sur le septième art, notamment «Le cinéma marocain… la violence de la réalité et le pari de l’imaginateur», «Le cinéma arabe : son histoire et sa critique… le Maroc comme exemple», «Les éventualités de la narration cinématographique à la manière coréenne», et «La spécificité du film documentaire arabe… près de l’histoire, loin du monde».
À cette occasion, un bouclier spécialement dédié à feu El Mesnaoui a été remis au président de l’AMCC par l’Association des critiques cinématographiques égyptiens. Cette cérémonie a été aussi l’occasion pour nombre de participants de livrer des témoignages à l’adresse du défunt, mettant en relief sa compétence, sa personnalité raffinée, sa pensée, sa culture polyvalente, ainsi que ses valeurs et comportements humains. À cette occasion, ils ont loué la culture cinématographique de feu El Mesnaoui, caractérisée par sa profondeur et son ouverture sur les différents courants et écoles de critique cinématographique, notant que le défunt a été un modèle exemplaire du citoyen arabe, et que son identité n’était pas uniquement marocaine, mais arabe et humaine, quand bien même elle était imprégnée d’une richesse philosophique émanant de son enseignement de la philosophie. Et de faire observer que les écrits de feu El Mesnaoui dans le domaine du cinéma et de la critique cinématographique ont largement permis un véritable rapprochement de la langue cinématographique du spectateur arabe.
Natif de Casablanca en 1953, feu El Mesnaoui était titulaire d’une licence en philosophie en 1977 ainsi que d’un diplôme d’études approfondies de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat. Le défunt était membre de l’Union des écrivains du Maroc et avait contribué à la rédaction de la revue «Culture nouvelle», et travaillé en tant que directeur du journal «Al Jamiaa» et de la revue «Bayt Al Hikma», spécialisée dans la traduction.