03 Novembre 2016 À 18:00
Initiée par le Centre CAPAIUC, le ministère de la Culture d’Espagne, l’ambassade d’Espagne au Maroc, l’Université Mohammed V de Rabat, l’Université de Grenade en Espagne et la Fondation ONA (Villa des arts de Rabat), cette prestation fait découvrir une œuvre qui appelle à la diversité et au pluralisme culturel et spirituel d’une humanité en transformation, comme le souhaite son concepteur José Freixanes.
Les tissus qui composent son installation sont des vêtements venant de migrants de plusieurs pays, pour exprimer cette forte énergie entre les peuples. Une expérience humaine et sensorielle réunissant, dans une harmonie exemplaire, plusieurs disciplines artistiques, notamment la calligraphie, la poésie, la musique, la nature et le design, à travers lesquels l’artiste a réussi à tisser des rapprochements entre la calligraphie arabe et latine, entre les musiques, ainsi que la poésie de Jalal Eddine Rûmi et S. Juan de la Cruz, Abdelkébir Khatibi et Federico Garcia Lorca, Adonis et Antonio Machado… Une œuvre de recherche dont les messages en disent long sur l’importance de l'échange et du dialogue fructueux entre les peuples. Tout ceci a été transmis à travers une innovation plastique qui n’est pas étrangère chez José Freixanes, artiste qui illustre cette avant-garde de Galice. Au sein du groupe Atlantique, il a peint des fresques dans les écoles et les institutions de Galice, comme Ponteceso et Compostelle, et participé à des expositions collectives et individuelles. Le succès de ses œuvres lui a valu d’être sollicité par le Musée d'art contemporain de Madrid et Artium Alava, entre autres, ainsi que dans les grandes collections institutionnelles, comme celle du gouvernement de Galice.
José Freixanes est, également, connu pour son installation «À la fin de l'Aurore» qui est un puzzle, une fresque colorée, «une image faite avec la peau d'immigrants», selon l'artiste, exécutée sous sa direction par un groupe d'étudiants en art, espagnols et marocains. Ce qui a donné lieu à une immense tente, de plus de 600 mètres carrés, à l'intérieur de la cathédrale de Casablanca». Les installations de José sont nombreuses et ont fait sa célébrité. Celle itinérante de la Villa des arts de Rabat est concentrée sur la surface, le temps, l’apparence, l’espace et le sens via une dialectique visuelle où interagissent son, image, parole et lumière. Son inauguration dans la capitale a été marquée par la présence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne au Maroc, l’ambassadeur du Mexique au Maroc, le commissaire du programme culturel hispano-marocain «Visage, Culture espagnole aujourd’hui» et d’autres personnalités hispano-marocaines.