30 Septembre 2016 À 18:05
C’est une prestation sur laquelle tablent énormément les organisateurs, puisqu’elle vise à faire découvrir la richesse bibliographique du réseau des bibliothèques de l’Institut Cervantès, puis à rendre un fervent hommage aux traducteurs de l’œuvre de Miguel Cervantès. Ceux-ci ont en effet joué un rôle très important dans la diffusion des textes de Cervantès dans le monde entier, et ce durant quatre siècles. Cette exposition, qui élit domicile au Maroc, après Madrid et New York, représente un volet intéressant de la culture espagnole que le pays de Cervantès est honoré de faire connaître.
Comme l’a souligné le directeur de l’Institut Cervantès de Rabat, Javier Galvan, «On a été, jusqu’à maintenant, seulement une vitrine de la culture espagnole. Cette fois-ci, notre activité sera renforcée à travers des événements de grande portée culturelle et éducative, comme cette exposition “Don Quichotte à travers le monde”, qui a nécessité beaucoup de réflexion et de travail pour sa réalisation».Ainsi, en plus des traductions écrites, sont aussi incluses dans l'exposition des illustrations de l'œuvre du XVIIe siècle à nos jours d'artistes comme Mingote, Páez ou Dalí ; puis des projections cinématographiques. Dans une mappemonde, qui peut être consultée à l'exposition, le public peut découvrir la scène des 146 traductions réalisées jusqu'à aujourd’hui du «Don Quichotte» en différentes langues et dialectes, notamment en gaélique, javanais et tibétain. Sachant que «Don Quichotte» est le livre le plus traduit après la Bible.
Pourquoi ces diverses langues et cultures ont-elles abordé le travail de Cervantes, les aventures écrites par Cervantes et mettant en vedette Don Quichotte et Sancho Panza ? Quelles sont les circonstances qui ont conduit à la traduction de Don Quichotte ? Quels étaient les textes et les langues d'origine de la plupart des traducteurs ?À toutes ces questions, le public trouvera des réponses qui satisferont sa curiosité culturelle pour comprendre pourquoi tant de traducteurs se sont intéressés au travail de Cervantès, en essayant de le rendre accessible aux lecteurs de toute la planète et pour dire que la culture n’a pas de frontières. Elle est faite pour circuler et étancher la soif de ceux qui désirent apprendre davantage. Le commissaire de «Visage, culture espagnole aujourd’hui», El Arbi El Harti, a assuré, lors de la présentation de l’événement, que «cette programmation intègre le divertissement, mais avec une vocation de formation et de réflexion académique et universitaire. C’est une piste que nous devons travailler ensemble pour pousser à penser. Car nous avons beaucoup de choses à offrir de part et d’autre. Un vrai travail de collaboration qui pourra devenir un réceptacle pour faire passer des messages de paix et d’ouverture sur l’autre».