27 Mai 2016 À 16:58
Sur scène, Shaggy a confirmé que son style ne vieillit pas. «Les vieilles choses sont celles qui embellissent avec l’âge», a-t-il déclaré dans une conférence de presse organisée le 26 mai à la Villa des arts de Rabat. L’artiste a également annoncé la sortie prochaine de son nouvel album en partenariat avec Sony. Toujours dans la bonne ambiance du Festival Mawazine, rythmes du monde, l’Égyptienne Sherine Abdelwahab a envoûté le public de l’espace Nahda. Présente le 26 mai parmi ses fans, émus par son retour sur scène après une première décision de retraite en février dernier, Sherine a chanté les titres les plus demandés de son répertoire. Elle a également interprété «Ya Bent Bladi» pour rendre hommage aux spectateurs marocains venus nombreux spécialement pour elle. Sur la scène de Salé, ce sont les rappeurs les plus emblématiques du Royaume qui se sont donné rendez-vous jeudi dernier pour une soirée underground ponctuée de morceaux tantôt engagés, tantôt festifs. Ainsi, H-Name a chanté son fameux titre «Wach Rak Nachet ?», repris en chœur par une jeunesse marocaine avide d’une culture qui lui ressemble : plurielle et ouverte sur le monde. Le groupe H-Kayne a lui aussi suscité un engouement sans précédent.
La présence scénique de ses membres, associée à des titres faisant aujourd’hui partie intégrante du patrimoine musical marocain, a constitué un véritable cocktail explosif, générant des moments de profonde émotion et de partage. Les mots de Muslim, l’un des rappeurs les plus populaires du Royaume, ont emporté le public. Les spectateurs déchainés ont repris avec lui «Dou3 l’7oma», l’un de ses derniers titres au succès incontestable. Sur la scène du Bouregreg, le spectacle «Afrobeat Experience» a rendu un vibrant hommage à Fela Kuti, musicien et homme politique nigérian, grâce à une union exceptionnelle entre le bluesman cosmopolite Keziah Jones et Dele Sosimi Afrobeat Orchestra. Sur la scène Chellah, le public avait rendez-vous avec un spectacle unique. L’incroyable Souffles Quartet, venu tout droit de Mongolie, a offert une rencontre spirituelle, un mélange de sons et de sentiments accompagnés d’un grand sens artistique. Le chanteur du groupe, Enkhjargal Dandarvaanchig, surnommé Epi, a bouleversé le public avec sa voix aussi multiple qu’originale. Un organe vocal sublimé par des accords de violon, de flûte, de luth et de percussions délivrés par les membres d’un groupe dont la cohésion et l’unité transparaissaient de manière flagrante.