Salon international de l'agriculture de Meknès

Vers la création d'un comité de pilotage de la filière laine

«La filière laine, levier du développement local durable» est le thème d'une rencontre prévue le 30 janvier par Platane d'El Hajeb afin de valoriser ce produit local. Selon l'Association nationale des éleveurs d'ovins et de caprins, à cause de la concurrence des fibres synthétiques, la demande nationale en laine se tasse et les prix stagnent.

Selon l'Association nationale des éleveurs d'ovins et de caprins, les utilisateurs nationaux ne peuvent pas satisfaire la totalité de leurs besoins en laine et ils sont, par conséquent, obligés de recourir à l'importation. bPh. DR

24 Janvier 2016 À 13:23

«La filière laine, levier du développement local durable» est le thème d'une rencontre qui sera organisée le 30 janvier à El Hajeb. Initié par l'association Platane d'El Hajeb, cette manifestation sera l'occasion pour les professionnels de mettre sur pied un comité de pilotage de la filière laine.

L'intérêt que revêt El Hajeb pour les éleveurs d'ovins est motivé par la ferme de Sidi Aïssa où sont réalisés les travaux d’amélioration génétique de la race «Timahdite» dont la laine est blanche sans taches, ni jarre, ni fibres, étendue sur tout le corps, comme décrit par l'Association nationale des éleveurs d'ovins et de caprins (ANOC). Le poids moyen de la toison est de 1,9 kilogramme. La longueur moyenne des fibres est de l’ordre de 9,6 centimètres alors que la finesse de la laine est de l’ordre de 44 à 50 sur l’échelle de Bradford (une laine est dite fine si elle a une valeur comprise entre 18 et 22). Selon l'ANOC, à cause de la concurrence des autres fibres d'origine synthétique, la demande nationale se tasse, accompagnée d’une stagnation des prix de la laine locale (5 à 7 DH le kg de laine en suint, avant lavage, depuis les années 80). À l'échelle mondiale, la consommation des textiles augmente d’une année à l’autre avec la croissance démographique, mais celle de la laine ne suit pas, les causes en sont la diversification des fibres textiles, coton, synthétiques. Au Maroc, la laine est commercialisée sous plusieurs formes.

Celle dite en suint a un rendement après lavage qui ne dépasse pas 40%, la laine lavée, locale ou importée est utilisée dans la fabrication des djellabas et la laine «morte», celle la moins chère, provient des tanneries. Sur son site Internet, l'ANOC souligne : «vouloir sauvegarder une race ovine pour sa laine est une erreur». Pour remettre à flot cette filière, la rencontre d'El Hajeb portera sur des thèmes relatifs aux «Formes de valorisation de laine dans la production ovine au Maroc», au «développement de la filière ovine et la production de la laine» et à la «revalorisation de la laine, qualité, organisation interprofessionnelle et ses liens avec la culture et l'environnement». 

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