23 Novembre 2017 À 19:03
Des progrès «géants» ont été accomplis en matière de lutte contre le cancer grâce aux efforts de la Fondation Lalla Salma-prévention et traitement des cancers, ont souligné mardi, à Marrakech, les participants au Symposium initié sous le thème «Cancer du sein au Maroc : une approche globale». Les intervenants ont relevé que les opérations de lutte contre le cancer ont accompli une évolution palpable au Maroc, grâce au partenariat solide liant la Fondation Lalla Salma-prévention et traitement des cancers et le ministère de la Santé. Dans ce cadre, les participants ont salué les efforts soutenus et l'investissement sans faille de S.A.R. la Princesse Lalla Salma qui ne ménage aucun effort pour faire face à ce problème majeur de santé publique.r>Dr Ariana Znaor, du Centre international de recherche sur le cancer (IARC, International Agency for research on cancer), a fait remarquer que le cancer du sein constitue la maladie la plus dominante et la plus fréquente à l'échelle mondiale. Dans un exposé, sous le thème «Épidémiologie du cancer du sein à l'échelle mondiale», Dr Znaor a passé en revue les principaux facteurs de risques qui sont liés au mode de vie, dont le surpoids, l'obésité et le manque d'activité physique. Et d'appeler à améliorer la couverture de données d'incidence et de mortalité du cancer du sein pour mieux informer sur la lutte contre ce fléau. Pour Dr Karima Bendahhou (Registre du Grand Casablanca), l'incidence du cancer est en augmentation continue (39.068 nouveaux cas enregistrés en 2016 au Maroc), alors que le cancer du sein représente 36% de l'ensemble des cancers touchant les femmes (près de 7.909 cas au Maroc en 2016). Dans un exposé sous le thème «L'épidémiologie du cancer du sein au Maroc», Dr Bendahhou a fait savoir que la tranche d'âge la plus touchée se situe entre 45-59 ans, alors que la classe d'âge 40-59 représente 60% du total des femmes atteintes de cette maladie. «La communication a joué un rôle déterminant en matière de lutte contre le cancer», a affirmé de son côté Bruno Perrussel, responsable au sein d'une agence de publicité et de communication, qui a noté que l'objectif principal des campagnes médiatiques consistait à «dédramatiser» la maladie du cancer du sein en faisant prendre conscience de l'importance du dépistage précoce. «On a libéré la parole et pour la première fois des femmes de toutes conditions parlaient ouvertement de leurs maladies», a-t-il insisté, rendant hommage à ces femmes qui ont délivré un message d'espoir et ont osé communiquer sur cette maladie. M. Perrussel a fait savoir que le prochain objectif des campagnes médiatiques consiste à aborder la prévention en communiquant sur la promotion d'un mode de vie sain et à multiplier les points directs avec la cible en étant encore plus proche des médias, en formant la presse marocaine aux problématiques locales.